Learn to Love Again | George Weasley

54 : Blue Skies, Sad Eyes

LionWitch22

Mai 2, 2000

Le premier anniversaire de Victoire est tombé par une belle et chaude journée du début du mois de mai. Le premier signe du lever du soleil d'été brillait à travers les stores de la chambre de George comme une tache dure sur leurs oreillers et comme tous les autres matins, Eloise et George se réveillèrent avec l'aube.

George avait fait semblant depuis près de deux ans maintenant d'être une personne du matin, mais en réalité, il n'avait tout simplement pas l'énergie nécessaire pour lutter contre son corps et son esprit afin d'obtenir cette heure supplémentaire de sommeil qu'il désirait désespérément. De plus, aujourd'hui – peu importe à quel point le ciel du Taureau était brillant, bleu et plein d'espoir – pour George, c'était comme si le soleil ne s'était jamais vraiment levé.

Éloïse pouvait dire qu'il ressentait le poids de la journée dès le moment où ils se réveillaient. Même si l'anniversaire de sa nièce était censé être joyeux, il serait toujours gâché par les rappels constants de la bataille – de la pire nuit de sa vie.

L'air autour de l'appartement était chargé de tension alors qu'ils se préparaient tous les deux à se rendre à Shell Cottage pour célébrer. Avec des doigts inquiets, la blonde tressait ses cheveux à côté de lui alors qu'elle le regardait se raser le visage pour ensuite devenir frustrée par son propre reflet à mi-chemin.

Elle fronça les sourcils, essayant de voir ce qu'il voyait quand il se regardait. L'homme qu'elle adorait regarda son propre visage comme s'il s'agissait de son ennemi, ses yeux fixant la moitié perdue de lui-même qui le hantait depuis la vitre.

Tout ce qu'elle voyait, c'était un homme magnifique au cœur brisé, un homme qui, d'une manière ou d'une autre, avait une douce emprise sur son âme alors qu'il ne pouvait même pas s'aimer lui-même. Mais au lieu de se concentrer sur cela, elle lui prit simplement le rasoir des mains et lui fit doucement signe de se retourner et de lui faire face au lieu du reflet qui lui causait tant de détresse.

En silence, Éloïse termina la tâche à sa place tandis qu'il continuait à faire tout ce qui était en son pouvoir pour éviter son regard. Passant délicatement le rasoir sur ses traits maussades, son regard restait fermement fixé sur le mur derrière elle, ses yeux noisette parcourant le carrelage de la douche telles des gouttelettes d'eau. Peu importe à quel point elle voulait qu'il la regarde, il a refusé. Tout ce qu'elle voulait, c'était lui dire dans le silence de leur regard qu'il irait bien, qu'elle s'assurerait qu'il irait bien.

Lorsqu'elle essuya finalement les derniers restes de crème à raser de son visage magnifiquement abandonné, elle posa une main sur son épaule pour lui demander si elle pouvait faire quelque chose pour l'aider à améliorer sa journée. Pour la première fois ce matin-là, il la regarda finalement dans les yeux pendant un instant fugace. Mais plutôt que de s'ouvrir à elle comme elle le souhaitait, il retira simplement sa main et quitta la salle de bain sans un mot.

Cela lui faisait mal au plus profond de son âme de se sentir si impuissante alors qu'elle le voyait complètement consumé par son chagrin. Aussi difficile que cela puisse être, elle ne voulait pas laisser son attitude lui briser le moral. Au fond d'elle, elle savait qu'il n'était pas en colère contre elle, même si endurer le froid incessant de son épaule froide lui faisait certainement ressentir cela.