Learn to Love Again | George Weasley

45 : Just Not Fair

LionWitch22

Eloise,

J'espère que tes vacances en France ont été agréables. Tu m'as tellement manqué pendant ton absence et j'ai hâte de te revoir. Cela fait un moment que nous n'avons pas écrit, mais je sais que tu as probablement été occupé. Viens chez Fleury & Botts chaque fois que tu sera libre, nous avons quelques nouveaux livres que j'ai mis de côté et je pense vraiment que tu va adorer.

À bientôt,

Max

Éloïse avait probablement relu sa lettre vingt fois avant de prendre une plume pour écrire une réponse, et même alors, rien ne lui venait à l'esprit. C'était vraiment un sentiment horrible de voir les mots "tu m'as tellement manqué" et de ne plus ressentir la même chose - encore pire quand elle savait que c'était parce que quelqu'un d'autre lui manquait.

Quelqu'un qu'elle pouvait voir chaque jour de sa vie et pourtant elle savait qu'il lui manquerait encore à la seconde où elle le quitterait, quelqu'un à qui elle ne lui manquerait probablement pas de la même manière.

Le pire de tout, c'est qu'elle n'arrivait pas à déterminer exactement quand ce soudain changement d'avis s'était produit. Cela aurait-il pu être le cas lorsque George est apparu si soudainement le soir du Nouvel An ? Ou était-ce toujours la douloureuse vérité qu'Eloise n'avait jamais vraiment ressenti quoi que ce soit pour Maxwell ?

Maxwell Holmes. Juste une autre distraction, un dernier effort pour sortir d'un amour non partagé qui avait toujours l'impression qu'il la tuait lentement.

Peut-être que c'était juste le mois qu'ils avaient passé séparément à jouer avec son esprit. Elle ressentirait sûrement encore quelque chose pour Maxwell lorsqu'elle le reverrait. En repensant à tous leurs rendez-vous autour d'un café après le travail et à leurs promenades nocturnes à Londres, elle savait qu'elle n'aurait pas passé autant de temps avec lui si elle n'avait rien ressenti du tout pour lui. Cela devait juste être un symptôme de leur séparation.

Ainsi, Eloise a dormi sans repos cette nuit-là, ayant évité d'écrire quoi que ce soit à Maxwell en retour. Les frustrations envers elle-même et la confusion dans son cœur l'ont amenée à se retourner toute la nuit. Tout ce qu'elle voulait, c'était pouvoir laisser partir George, mais chaque jour qui passait, cela lui semblait encore plus impossible que le précédent. Peut-être que les mots lui viendraient dans la matinée, peut-être qu'elle saurait alors quoi dire à Maxwell.

Mais bien sûr, ce n'était qu'un vœu pieux.

Des visions d'elle avec un homme s'embrassant d'une manière qui ne se produirait que dans ses rêves la réveillèrent soudainement. Lorsqu'elle se retourna, regardant l'immensité sombre des vagues de l'océan, elle ne savait toujours pas quoi faire de George ou de Maxwell. L'horloge sur sa table de chevet indiquait quatre heures du matin et elle laissa échapper un gémissement frustré.

Elle ne pouvait pas continuer ainsi. Quelque chose devait changer.

À contrecœur, elle repoussa la couette de son corps et se dirigea vers son bureau, allumant la lanterne dès qu'elle s'assit. Mais elle regardait quand même le morceau de parchemin vierge sans savoir quoi écrire.

Cela aurait dû être si simple. Dis juste qu'il te manque aussi, cria-t-elle dans son esprit. Mais elle ne pouvait pas, c'était comme un mensonge. C'était un mensonge.