Learn to Love Again | George Weasley

18 : Happy New Years

 LionWich22

New Year's Day 1998

Éloïse a vraiment passé une semaine très agréable avec ses parents et, étonnamment, la conversation sur son retour à la maison n'avait pas du tout été évoquée. C'était jusqu'au soir du jour de l'An alors qu'elle préparait sa malle pour retourner à Shell Cottage. Alors qu'elle agitait sa baguette, faisant plier soigneusement tous ses vêtements dans la petite malle en cuir, elle entendit un léger coup contre la porte de sa chambre d'enfance.

"Vous pouvez entrer." Éloïse appela par-dessus son épaule.

Sa mère entra dans sa chambre et s'assit au bord du lit, regardant attentivement sa fille faire ses bagages et se tordant nerveusement les mains. Bien qu'elle soit une femme d'apparence plutôt sévère avec des traits élancés un peu comme ceux de Fleur, elle était plutôt douce et parlait doucement. Alors qu'Éloïse fermait et verrouillait la valise, elle remarqua l'expression de sa mère et son père appuyé contre le cadre de la porte avec un sourire triste.

"Est-ce que ça va ?" » a-t-elle demandé en regardant ses parents d'un côté à l'autre.

"Assieds-toi à côté de ta mère, chérie." dit son père en désignant le lit alors qu'il s'éloignait du chambranle de la porte.

Eloïse s'assit sur la couette rose pâle alors qu'il retirait la chaise de son bureau et s'asseyait en face d'elle et de sa mère. Le sourire sur ses lèvres était censé être réconfortant, Eloïse le savait, mais elle avait le sentiment sombre qu'ils étaient sur le point d'avoir exactement la conversation qu'elle espérait éviter.

Nous ne voulions pas gâcher les vacances avec une discussion sérieuse, mais ta mère et moi voulions parler avec toi de tes projets depuis un moment." commença son père en remontant ses lunettes sur l'arête de son nez.

Éloïse ne répondit pas tout de suite, elle se contenta de regarder sa mère à côté d'elle qui avait déjà l'air très bouleversée, comme si elle connaissait les projets d'Éloïse avant même de l'entendre parler.

Sa mère inspira profondément :

« Vas-tu déménager ? » demanda-t-elle, allant droit au but.

"Colette, donnons-lui une chance de nous dire ce qu'elle veut faire." Le père d'Éloïse, Patrick, suggéra gentiment.

Un sentiment de culpabilité monta dans la poitrine d'Éloïse, ils devaient sûrement savoir qu'elle ne resterait pas à la maison pour toujours. Ses objectifs de travailler au Ministère de la Magie n'étaient jamais un secret, c'était ce sur quoi elle avait travaillé tout au long de ses études. Les plans ont changé plus tard lorsqu'elle a dû tout suspendre alors que la guerre commençait à atteindre son point d'ébullition. Peut-être que sa mère s'était tellement habituée à l'idée qu'Éloïse reste en France, ou peut-être qu'elle ne supportait tout simplement pas très bien d'avoir un nid vide.

"Eh bien, j'ai un entretien au Ministère de la Magie début février..." commença Éloïse.

"C'est merveilleux !"

Son père se leva immédiatement et se précipita à travers la pièce pour déposer un baiser sur le front de sa fille, avant de s'arrêter à côté de sa femme pour poser une main réconfortante sur son épaule, sachant que la nouvelle n'était pas exactement ce qu'elle espérait entendre.

Eloise savait que son père serait bien plus compréhensif. Quand Patrick avait dix-huit ans, il quitta la France pour poursuivre sa propre carrière au ministère britannique de la Magie. Il a passé une grande partie de sa vie de jeune adulte à Londres jusqu'à ce qu'il rencontre sa femme lors d'un voyage de travail à Paris au milieu de la trentaine.