Chapitre 2

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Mes yeux s'ouvrent difficilement, il fait pourtant sombre mais j'ai du mal à me réveiller. Elle a été plus longue que prévu cette sieste. Les rideaux de la chambre sont fermés, les lumières éteintes sauf celle en forme de coquillage sur ma table basse, sa lumière est si faible que je ne le remarque pas tout de suite. Je tends la main vers celle-ci pour l'éteindre mais surtout pour attraper le verre d'eau à côté et prendre une gorgée, dans ma fatigue, l'eau m'étouffe légèrement et me fait tousser. A l'instant où je repose le verre pour ne rien renversé, un bras se resserre autour de ma taille, me tirant dans le lit à nouveau et m'obligeant à me rallonger comme je venais de me réveiller faiblement.


Sa tête logée contre ma nuque, sa respiration frappant ma peau je l'entend marmonner légèrement sans comprendre ses paroles. Il ajoute quelque chose, à peine plus fort alors que ses bras se serrent autour de ma taille :



— J'ai rangé ta robe dans l'armoire de ton bureau.



Sa voix faible vibre sur ma peau alors que je bouge légèrement, assez pour m'extirpé de sa prise et sortir du lit, recevant en réponse un petit grognement de mécontentement. Je ne sais pas quelle heure il est mais j'ai déjà envie de retourner me coucher, la fatigue m'accable sans s'écarter le moins du monde, plus je dors, plus j'ai envie de m'endormir a nouveau et moins je dors plus je ne souhaite que de dormir, un cercle vicieux étrange qui me fait toujours retourner au creux de mes draps.


Je sors un instant de la chambre, remarquant malgré ma fatigue que je suis en pyjama, mes pieds nus sur le carrelage de la cuisine ont froid alors que je déambule un court instant sans but avant de simplement me servir un verre d'eau pour le boire d'une traite, cette fois je ne tousse pas. En retournant dans la chambre Leon est toujours endormi mais ses bras s'ouvrent lorsque je me glisse à nouveau sous les draps. Dès que je suis entièrement dans le lit, Leon referment ses bras sur moi, m'attirant à lui avant que je ne puisse même espérer avoir le temps d'éteindre totalement la petite lampe. Son visage se perd à nouveau dans ma nuque avant que je me retourne pour lui faire face.



— Il est quelle heure ? marmonne-t-il dans mon cou.

— J'ai pas regardé.



Il ne répond pas, me serrant juste plus fort, je l'entends prendre une profonde inspiration, le nez contre la peau de mon cou, m'humant presque tout en pressant ses mains là où elles me tiraient à lui comme s'il cherchait à s'assurer que j'étais bien là. L'une de ses mains se faufile sous le haut de mon pyjama, rencontrant ma peau gelée de ses doigts brûlants, lorsqu'il se rend compte d'à quel point je suis froide comparé à lui, il grommelle légèrement avant de clore tout espace nous séparant, amenant tout mon corps contre le sien sans aucune difficulté.


Le visage plongé dans mon cou, je le sens ouvrir un peu les yeux, ses cils frottant doucement ma peau, comme si la faible lueur le dérangeait à présent mais lorsque je tente de me tourner pour l'éteindre, il me retient, un bras entourant facilement ma taille alors qu'il se penche au-dessus de moi pour atteindre la lampe et l'éteindre lui-même. Une fois plonger dans le noir complet il reste au-dessus de moi, se pressant à moi, ses bras toujours autour de moi. Mes mains se posent à plat sur son dos et je sens ses muscles tendus se détendre lentement alors qu'une lourde expiration s'échappe de lui. Son front posé dans le creux de mon cou, je le sens hésité entre s'écarter et ne plus bouger alors que la fatigue lui revient, tout comme la mienne.

Hard to LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant