Chapitre 3 : Moulin

14 0 0
                                    




Chapitre 3 : Moulin

5 Juin 2023

Ce week-end de fête des mères, était bien rempli !

Balades autour du lac, petit apéro entre mère/fille au bord de l'eau. Ice tea pour mon monstre de 9ans et jus d'ananas pour moi. Nous sommes également allées à la fête foraine du village, accompagné de ma petite sœur Térésa et suivie de mon petit frère Lionel. Térésa ayant eu son permis récemment à voulu nous transporter en voiture jusqu'à la fête. Nous montons dans sa petite Clio 3 grise, et quel sketch ! À mourir de rire !

Ma fille et moi installées sur la banquette arrière, mes cadets à l'avant. La pilote derrière le volant, tapait sur le tableau de bord pour que les clignotants s'enclenchent, lâche l'embrayage violement et fait grincer la boite de vitesse.

-« Bah dit donc tata T tu as eu ton permis où ? À la fête foraine ? » Méline riant à gorge déployée ce moquait ouvertement de sa tante. Lionel et moi rions aussi, nous moquant également de sa conduite hasardeuse.

Arrivés, Méline fit des tours de manège, joue aux pinces et fit la moue à chaque fois qu'elle n'attrapait aucune peluches. Mangea une gaufre au Nutella et était émerveillée par les différents sons et lumières. Cette soirée, de voir ma fille le regard pétillant et heureuse me fit du bien.

Le dimanche, nous avons petit déjeuner en tête à tête après être allées chercher les croissants à la boulangerie en dessous de chez moi. Nous nous sommes faites belles pour notre journée, dans les rires et les blagues. Ce week-end-là me fit oublier, pour un temps, ma semaine difficile. Nous profitâmes de cette journée à fond, d'être l'une avec l'autre avant que je ne la redépose chez son père pour la semaine suivante.

A 18h, nous voilà en bas de l'immeuble de son père. Nous déchargeons la voiture. Son cartable rose sur le dos, le sac contenant ses doudous au bout de mon bras, nous nous dirigeons vers l'immeuble. La porte s'ouvre, Méline se jette dans les bras de son père.

-« Coucou papa, tu m'as manqué ! » Dit-elle le nez enfoui contre son torse.

-« Toi aussi ma chérie, va ranger tes affaires dans ta chambre on va aller promener le chien ensuite » Rétorqua Jonathan.

Moi, sur le seuil de la porte, embrasse ma fille en lui souhaitant une bonne semaine. Mon cœur se serre à chaque séparation. Jonathan me regarde.

-« Tu veux entrer boire un verre ? » Me questionna-t-il. Un soupir d'agacement s'échappa de mes lèvres sans que je ne puisse le retenir. Il arqua un sourcil.

-« Non, je ne préfère pas ». Son visage changea du tout au tout. Son regard devient noir, puis me scrutât de la tête aux pieds avant de lancer une remarque assassine.

-« J'imagine, vu la façon dont tu es habillée, tu es attendue. Et je sais très bien que dès que tu me dépose la petite tu pars te faire sauter par l'autre. Il vaut mieux que je ne vous croise pas ensemble, je vous tirerait une balle entre les yeux». Sa voix menaçante, voilée de jalousie vient me percuter, me faisant vaciller. Je tourne les talons sans un mot. De toute façon à quoi bon ?

De retour dans l'habitacle sécurisant de ma BMW, les mains posées sur le volant, prête à partir rejoindre mon conjoint pour la soirée, mon corps est pris de spasmes et de violents tremblements. Je ne peux prendre la route de suite. Alors fermant les yeux, faisant quelques profondes inspirations en espérant calmer les battements frénétiques de mon cœur, j'essaye de me calmer. Ma petite voix intérieure me souffle que c'est l'effet de la peur, mais je ne l'écoute pas en me persuadant qu'elle se trompe. Je la mets de côté en enclenchant la première, m'engageant sur la route.

De la vie au burn-out ( journal d'une burnoutée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant