The Red River

Chapitre 19:L'Étau de la Douleur

Le silence pesant de la cabane était brisé par les gémissements étouffés de Natalia alors qu'elle se débattait contre les chaînes qui la retenaient captive. Chaque tiraillement désespéré ne faisait qu'accentuer la douleur lancinante dans ses poignets déjà meurtris, arrachant des lambeaux de chair et laissant derrière elle des stries sanglantes sur sa peau.

Mais malgré tous ses efforts, les chaînes restaient impitoyablement solides, refusant de céder devant sa détermination vacillante. Natalia sentit la frustration monter en elle comme une tempête, son souffle s'accélérant dans un rythme saccadé alors qu'elle lutta de toutes ses forces pour trouver une échappatoire à son calvaire.

Soudain, un grondement de frustration échappa à l'homme qui se tenait devant elle, son visage dissimulé dans l'ombre de la cabane. Sans un mot, il s'approcha d'elle d'un pas lourd, sa présence menaçante imprégnant l'air de menace sourde.

Et puis, sans prévenir, il décocha un coup de poing puissant dans le ventre de Natalia, la faisant hurler de douleur alors qu'elle sentait ses entrailles se tordre sous l'impact brutal. Un goût de sang amer envahit sa bouche alors qu'elle crachait violemment, sentant la chaleur métallique couler sur ses lèvres fendues.

La douleur était insupportable, un feu dévorant qui ravageait chaque fibre de son être. Natalia se replia sur elle-même, son corps secoué de spasmes alors qu'elle luttait pour reprendre son souffle dans l'air étouffant de la cabane. Et alors que l'obscurité menaçait de l'engloutir tout entière, elle se demanda si elle aurait jamais la force de se relever de cette épreuve, si elle aurait jamais la chance de retrouver la lumière du jour.

Alors que la douleur écrasante submergeait Natalia, elle sentit ses forces la quitter peu à peu. Son souffle se faisait court, son esprit tourbillonnant dans un brouillard de confusion et de désespoir. Puis, dans un dernier sursaut de conscience, elle sentit les ténèbres l'engloutir, son corps s'affaissant dans une torpeur bienvenue.

L'homme, satisfait de voir sa proie vaincue, tourna les talons et quitta la cabane dans un silence glaçant. Le cliquetis de ses pas résonnait dans l'air lourd de la pièce, puis s'évanouit lentement dans le néant. Laissant derrière lui Natalia, inconsciente et vulnérable, dans les ténèbres oppressantes de la cabane lugubre.

Des heures passèrent dans un silence assourdissant, alors que Natalia gisait dans l'obscurité, totalement inconsciente de tout ce qui l'entourait. Son esprit était enveloppé dans les brumes de l'inconscience, échappant temporairement à la cruauté du monde extérieur.

Et pendant ce temps, l'homme s'éloignait, son ombre se fondant dans l'obscurité de la nuit. Natalia était seule, abandonnée à son sort dans ce lieu maudit, avec pour seule compagnie le silence implacable de la cabane abandonnée. Et alors que les heures s'écoulaient lentement, elle restait là, prisonnière de l'obscurité, attendant désespérément le retour de la lumière.

Alors que la conscience de Natalia émergeait lentement des ténèbres de l'inconscience, elle réalisa avec un frisson d'horreur que l'homme était parti. La cabane était désormais silencieuse, son absence empreinte d'une sinistre menace.

Rassemblant ses dernières forces, Natalia se concentra sur l'objectif de se libérer de ses chaînes oppressantes. Avec une détermination farouche, elle chercha autour d'elle un objet qui pourrait lui servir d'outil. Ses doigts errèrent sur le sol froid, palpant l'obscurité à la recherche d'un espoir fragile.

Enfin, ses pieds trouvèrent quelque chose de métallique, un morceau de ferraille rouillé qui gisait abandonné dans un coin de la cabane. Avec un soupir de soulagement, Natalia attrapa l'objet avec ses orteils, le tirant vers elle avec une détermination farouche.