Rome, Italie, 18 juillet 64

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La villa était richement décorée et grouillait de monde. Les invités riaient, le vin coulait à flots, les esclaves dansaient et nous servaient les meilleurs mets.

Je déambulais un peu au hasard parmi les convives qui semblaient tant s'amuser. Tout ici respirait le luxe et l'opulence. Cependant je n'avais pas le cœur à la fête. J'étais hantée par un curieux présentiment qui me nouait l'estomac.

-Tu en fais une de ces têtes ! Souris un peu Astoria ! me taquina gaiment ma meilleure amie Julia.

-Je m'y emploie, mais j'ai un drôle de pressentiment... me défendis-je.

-Arrête de jouer à la Cassandre et amuse-toi ! Tu portes les plus beaux bijoux de Rome et tu te permets d'être morose ! C'est la réussite de ton père et son gisement de lapis lazuli que nous célébrons aujourd'hui !

-J'en suis bien consciente et j'aimerais être aussi joyeuse que toi ! Mais...

-Tais-toi donc et viens danser avec moi ! me coupa-t-elle.

Julia me prit par la main et m'emmena danser. Ce soir nous nous devions de nous amuser, elle avait raison. Père avait rassemblé la fine fleur de la société romaine pour célébrer son gisement de lapis lazuli récemment découvert sur ses terres et la fortune considérable que ce bien apportait à notre foyer. Il gardait l'emplacement de ce trésor secret. Tout ce que nous savions était qu'il se trouvait en Italie.

Alors je fis fi de mon mauvais pressentiment et me laissai porter par la musique et par les éclats de rire de Julia.

Les Bijoux d'AstoriaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant