Recueil

Chapitre 12 - Solo de piano

Ce solo de piano, j'en ai très brièvement parlé au dernier chapitre.

Ce solo de piano est envoûtant. Il me rappelle la fragilité de la vie, la fragilité du monde, qu'un rien peut suffire à tout faire s'écrouler. À s'écrouler soi-même, nous ne sommes au fond que des êtres fragiles doués de conscience qui est d'ailleurs notre seule force par rapport aux autres espèces sur Terre.

Ce solo de piano, il me rappelle que chaque instant est compté, que chaque seconde qui passe n'est pas une seconde de plus, mais une seconde de moins.

Pourtant, je ne suis pas spécialement attachée à la vie. Je n'ai jamais aimé ses subtilités, ni ses moments, ni ses déboires, ni rien à son propos. La vie m'a toujours fait mal au plus profond de moi.

Mais, malgré tout, ce solo de piano, il me donne l'impression que j'ai toujours compté et espéré en la vie, que ses milles et unes couleurs que les autres arrivent à percevoir, que je peux aussi les percevoir. Que le monde n'est plus une fade palette de couleurs sombres oscillant entre le noir ébène et le vert foncé.

Comme si, au fond, la vie me donnait une chance, que cette chance en valait la peine, que la vie n'est pas si vaine que ça.

Il me rends nostalgique, nostalgique d'une joie que je n'ai pas encore connue, me donne de l'espoir au point de dire qu'un jour je connaîtrai le sentiment de la joie intense, si intense qu'on en devient nostalgique et que l'on la regrette une fois passée.

Ce solo de piano, je pense qu'il peut transporter n'importe qui. Il me donne de l'espoir. Mon cœur s'imagine de jolies choses en l'écoutant.

Puis, le morceau se termine.

(Pour les curieux(ses) qui ont lu jusqu'ici, ce morceau de piano, c'est « Bella's Lullaby » joué par Robert Pattinson dans le 1er film « Twilight ». Ça peut sembler complètement ridicule mais j'assure que je pense tout ce que je dis dans mes textes.)