Ce chapitre est assez particulier, puisqu'il s'agit d'un extrait de mon mémoire universitaire que je suis actuellement en train d'écrire.
Mais, il a toute sa place ici car il défends un combat qui me tient à cœur, un combat dont j'ai moi-même subi les conséquences. Ce bout de mon mémoire universitaire, c'est aussi une partie de moi.Alors, c'est notre combat. Un combat qu'il nous faut gagner, sous peine d'en mourir. Orienter mon mémoire universitaire sur cette cause à défendre est pour moi un moyen une fois de plus de prendre mes armes et de me battre.
« La peur est un élément essentiel qui permet la mise sous emprise » - M.F Hirigoyen
La violence psychologique s'installe aussi par le biais de mensonges, du retrait des ressources qui sont nécessaires pour vivre, du moins pour survivre. Les victimes de viols et d'agressions sexuelles, et, dans cette idée là, plus largement de violences conjugales essaient simplement de survivre. Survivre avec dans certains cas des enfants à charge, mais dans tous les cas un lourd traumatisme qui ne les a pas physiquement tuées, mais qui les a psychiquement tuées. Des hommes qui retirent à leurs victimes tout moyen de se protéger. Dans un monde ou, sans ressources financières, il est impossible de survivre, ces hommes en sont dans certains cas venus à vider les comptes bancaires de leurs victimes, en les laissant ainsi pour mortes de manière idéologique. Comment survivre avec deux enfants à charge, des lettres de créanciers qui arrivent par dizaines toutes les semaines dans la boite aux lettres ? Comment survivre dans une société ou l'homme est d'abord cru avant la victime ? Dans une société ou le mot Homme avec un H majuscule ne désigne parfois même plus l'espèce humaine mais le pouvoir et la supériorité auto-dictée d'une partie conservatrice de la gente masculine ? Cette dislocation des vivres d'une famille entière à cause d'une personne à qui l'on avait pourtant donné son cœur laisse elle aussi de graves séquelles psychologiques. La peur de la boîte aux lettres, la peur de se retrouver « sans rien », devoir laisser son foyer et ses habitudes pour parfois devoir revenir vivre chez ses parents par manque de ressources financières, tout cela implique des séquelles psychologiques violentes qui restent dans le psyché des victimes. Le cycle des violences conjugales nous est théorisé par la psychologue américaine Leonore Edna Walker en 1979, dans son ouvrage « The battered women ». Ce cycle serait composé de plusieurs étapes : la première, une tension grimpante, suivie d'un épisode violent, lui-même suivi de remords et excuses exprimées par l'agresseur, suivies d'une justification de la part de ce dernier, dont se suivent une réconciliation puis une période qualifiée de « lune de miel ».
Parce que les victimes doivent être crues, que leurs agresseurs doivent être condamnés.
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Recueil
PoetryJ'ai toujours souhaité partager au monde ma vision des choses d'une époque révolue, que moi seule ait vécu dans mon propre regard et dans mes propres émotions. Peut-être que la vision de certains changera, peut-être que d'autres s'en ficheront, mai...