Chapitre 4 - Luke

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— Tu vois c'est pour ça que je ne sors plus avec toi, je ronchonne comme un gamin.

— Oh ça va, arrête un peu Darkness. Si tu sortais plus souvent de ta clinique, toi aussi tu me planterais pour retrouver ta belle, rétorque Emmett.

— Je sors de ma clinique, je le contredis.

— Pour aller dans des ranchs, c'est pareil imbécile, dit il en tapant l'arrière de mon crâne. 

Je le regarde se lever et rejoindre Zoé qui doit se trouver quelque part dans ce maudit bar. Je me demande encore pourquoi je suis venu. Soulé par l'ambiance merdique et les gens bizarres qui m'entourent, je décide de sortir prendre l'air. Dehors, j'aperçois une blonde, de dos, assise sur le bord du trottoir. Sans vraiment savoir pourquoi, je m'assieds à ses côtés et lui propose une cigarette en silence. Ses yeux chocolats se posent une seconde sur moi et un sourire étire ses lèvres. Elle prend une cigarette mais ne l'allume pas, la faisant rouler entre ses doigts. 

— Mauvaise soirée? je lui demande.

— Un zombie a proposé de me manger le cerveau autour d'un verre et Jack l'éventreur m'a demandé si je préférais les haches ou les tronçonneuses... Je ne sais pas vraiment comment décrire cette soirée, rigole t elle. 

Son menton repose sur ses genoux remontés devant elle. Une longue tresse descend sur sa poitrine mise en valeur par une chemise ouverte et nouée sous le nombril. Ses yeux sont si noir qu'on pourrait croire qu'elle s'est maquillée au charbon.

— Une vampire a proposé de me sucer le sang et plus si infinité, je gagne je crois, je me marre en repensant à la folle dingue qui m'a sauté dessus au toilette.

— Mouais ... mon zombie était carrément flippant quand même. 

— Ok, je te laisse gagner si ça te rassure, je concède en tirant sur ma cigarette.

Du coin de l'œil je la vois observer les tatouages de mes mains, mes bras, mon visage. Quand je la regarde à mon tour, elle ne se défile pas, j'apprécie. Face à mon physique, disons particulier, j'ai droit à deux types de réaction : la peur ou le dégoût, au choix. Aujourd'hui tout n'est qu'apparence, les gens se font une idée de toi juste en regardant tes yeux, tes vêtements ou encore ta coupe de cheveux. 

— Tu ne devrais pas porter ce genre de lentilles trop souvent, me conseille t elle avec un sourire en coin avant de fixer le trottoir en face.

Mes lentilles ... 

— Pourquoi ça? je demande curieux.

— Parce que tu vas faire fondre toutes les filles de Dallas et c'est injuste pour tous ces types, m'explique t elle en désignant un groupe de zombie qui la reluque sans discrétion. 

C'est bien la première fois que mes yeux plaisent à une nana qui ne cherche pas à se faire étrangler dans un jeu intime qui me dépasse. J'ai le droit à tous genre de fétichistes qui s'imaginent que parce que j'ai tatoué mes yeux en noirs, je suis adepte de jeux sexuels étranges. Chacun fait bien ce qu'il veut, qu'on soit d'accord! Mais c'est pas mon délire. 

— Je t'offre un verre? 

— J'ai pas vraiment envie de discuter ... murmure t elle en mordant sa lèvre inférieure. 

— Au moins c'est direct, je me marre.

— En faite, j'ai pas beaucoup de temps ... 

Elle regarde son téléphone et grimace en voyant l'heure. 

— Et qu'est ce que tu veux?

— Tu as vraiment besoin d'un dessin? se moque t elle. Toi, moi, une fois et on ne se revoit plus jamais. Je pars dans moins d'une heure. 

Je lève un sourcil amusé. C'est plutôt rare de rencontrer des femmes aussi sûre d'elle et aussi franche. En tout cas, habituellement elles m'évitent. Je vérifie sa main gauche par acquis de conscience, pas d'anneau, pas de trace de bronzage ni de marque d'un bijou qui viendrait d'être retiré. Pourquoi je dirais non? Je n'ai plus que ce genre de relation désormais et Boucle d'Or est particulièrement jolie alors je serais bien con de dire non, surtout que c'est elle qui le réclame.

Je me lève, lui tends la main et l'aide à se relever. Sans un mot, elle me suit jusqu'à l'hôtel qu'Emmett nous a réservé à quelques mètres de là. La tension monte à mesure que l'on s'approche du bâtiment. Une fois à l'accueil, je m'empresse de la conduire jusqu'à l'ascenseur. Les portes ne sont pas encore fermée que je lui saute dessus. Mes lèvres rencontrent les siennes avec force. Elle me rend mon baiser avec autant de vigueur et ça m'excite comme jamais. Elle entrouvre ses lèvres et lèche les miennes avec envie. Je rigole d'avance, elle ne sait pas ce qui l'attend... Je la laisse venir à la rencontre de la mienne, elle se fige et recule les yeux ronds. Je fais alors danser mon tongue-split devant ses yeux ahuris. Parfois, ça les fait fuir ou alors ... comme Boucle d'Or, ça les fait rougir en l'imaginant entre ses cuisses. Je me marre alors que les portes s'ouvrent dans mon dos. 

Je déverrouille la porte de ma chambre, Boucle d'Or contre ma bouche, ses seins contre mon torse. Le battant s'ouvre, j'empoigne ses fesses et la remonte contre moi avant de la plaquer au mur. Ses doigts fourragent mes mèches trop longues sur le dessus de la tête, tirant dessus quand je commence à lécher son cou. Un genou sous ses fesses, je la maintiens contre le mur et commence à défaire sa chemise dévoilant sa poitrine emprisonnée dans un écrin de dentelle noire qui me rend dingue. Je laisse échapper un râle avant de m'emparer de ses pointes tendues vers moi. Elle gémit quand je la mordille et je décide d'aller l'allonger sur le lit. Elle en profite pour enlever ma chemise et caresser mon torse en laissant glisser ses doigts sur mes abdos qui se contractent à son contact. Assise au bord du lit, elle se laisse glisser à genoux devant moi et s'attaque à mon jean's qu'elle fait descendre le long de mes jambes. 

Darkness & AngelsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant