Chapitre 5 - Alhéna

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Plus je le découvre, plus je me demande si c'était vraiment un déguisement. Quand je l'ai vu avec ses tatouages partout sur le corps, ses piercings dans chaque narines et ce fer à cheval qui sort de son septum, j'ai pensé que c'étaient des faux. C'est sa langue fendue qui me fait désormais douter de ses yeux. Est ce vraiment des lentilles? En soit, peu importe. Il est terriblement sexy et j'ai très envie de lui. 

Son pantalon en bas des chevilles, je découvre ses jambes noires d'encre à l'image de ses bras, ses mains, son cou et une partie de son visage. Je me demande qu'elle image nous renvoyons tous les deux. Moi, blonde à la peau immaculée et lui couvert de litres d'encre noire. Je fais glisser mes doigts sur ses tatouages, en dessinant les contours ce qui lui arrache un frisson qui me galvanise. 

Son érection imposante ne demande qu'à sortir de sa prison de tissu et je ne me fais pas prier. Une fois son boxer à ses pieds, je m'empare de sa verge que je lèche sur toute sa longueur. Je l'entends grogner quand je prends son érection en bouche, commençant de lent va et vient. Sa main derrière ma tête accompagne mon geste. Ma langue s'enroule autour de son gland, titillant son frein et je la sens tressauter à plusieurs reprises. Sans un mot, il stoppe mon geste et m'allonge sur le lit. Sa langue si particulière me procure des sensations inouïe lorsqu'il parcourt mon buste, laissant une trace humide sur son passage. Je me tortille sous lui, impatiente. 

Quand il arrive au niveau de mon ventre, je le vois regarder mes vergetures puis ma main gauche. Satisfait de la trouver vide, il reprend son exploration en enlevant ma jupe et ma culotte. Ses mains écartent mes cuisses et je me tends, légèrement anxieuse de le voir là avec ce qu'il a dans la bouche.

— T'inquiètes pas Boucle d'Or, c'est encore mieux que tu ne l'imagines, susurre t il avant de plonger entre mes cuisses.

Ses yeux d'un bleu presque transparent, bordés de noir, me font défaillir. Un gémissement incontrôlable sort de ma bouche lorsque sa langue entre en contact avec mon clitoris. Il n'a pas menti. Bordel, on ne m'a jamais fait un truc pareil. Il est sacrément doué et sa langue dédoublée n'arrange rien. Je jouis avant même qu'il n'est mis un doigt en moi. J'étais peut être beaucoup plus en manque que je ne le pensais finalement. 

Satisfait, il se redresse, un préservatif à la main et se place au dessus de moi. J'écarte un peu plus les jambes, lui laissant la place nécessaire. Il me pénètre rapidement, aussi excité que moi. Ses coups de boutoirs me font hurler de plaisir alors qu'il cajole mes seins, ma nuque, ma bouche. Sans prévenir, il se retire et me retourne sur le matelas. Je me cambre instantanément, prête à l'accueillir. Ses mains s'agrippent avec force à mes hanches et il me pénètre à nouveau. Son poing s'enroule autour de ma natte, tandis qu'il ceinture ma poitrine de son bras puissant, me ramenant vers son torse sur lequel je laisse ma tête s'échouer alors que le bruit de nos chairs qui s'entrechoquent continue d'emplir l'air. 

— Je vais jouir, putain, râle t il contre ma peau.

Sa main vient glisser entre mes cuisses et stimuler mon clitoris. Au bord de la rupture pour la seconde fois, j'agrippe ses bras avec force, le griffant au passage. Je le sens se déverser en moi lorsque je suis emportée par un second orgasme qui me met K.O. On s'effondre sur lit, complétement épuisés, luisant de transpiration. 

Il se lève et va jusqu'à la salle de bain pour retirer son préservatif. J'en profite pour me rhabiller à la hâte et sortir, mes chaussures à la main. Je finis de nouée ma chemise dans l'ascenseur et enfile mes escarpins avant de rejoindre Lyse au bar un peu plus loin. Je vérifie mon portable, elle m'attend sur le parking depuis quelques minutes déjà, merde. Je cours jusqu'à sa voiture et monte, essoufflée. 

— Désolée, j'ai pas vu l'heure et ... quoi? Pourquoi tu rigoles?

— Tu t'es envoyée en l'air toi, remarque t elle hilare. 

— Merde, ça se voit tant que ça?

Elle éclate de rire.

— Ta natte est défaite et le sang sur ton menton est tout étalé. Allez raconte, il était beau gosse? C'était bien au moins?

Je rigole à mon tour et prends un mouchoir pour essuyer le maquillage qui a coulé. Sur le chemin je dénoue mes cheveux que je brosse avec mes doigts en lui racontant sans détail ma soirée. Lyse est admirative de mon courage. Ce qui est ironique c'est que je me trouve plutôt lâche de fuir ainsi. Je somnole le reste de la route. 

A la maison, je file sous la douche en espérant ne réveiller personne. Une fois sèche, je sors et tombe nez à nez avec Flynn qui m'observe amusé. 

— Tu t'es bien amusée?

— C'était sympa, je pouffe avant de descendre me coucher.

Le lendemain, je suis réveillée par une petite main potelée qui me caresse la joue. J'aurais adoré dormir encore de longues heures, mais je ne résiste pas à la douceur de ce petit ange. J'ouvre grand mes bras et ma fille vient se blottir contre mon cœur. Demain sera son premier jour d'école et je sais qu'elle stresse un peu, alors je prends le temps de la câliner et lui transmettre tout l'amour que je lui porte. 

— C'était bien hier soir Maman?

— Super. Et toi? tu t'es amusée avec Papa?

— On a fait des crêpes c'était rigolo. Papa en a collé une au plafond et une sur son front.

Darkness & AngelsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant