Chapitre 6 :On tombe ensemble

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Stella : - Merci!..., merci pour tout ce que vous avez fait et faites pour moi. Je ne sais comment vous remercier. Et Don, en ce qui concerne Enzo, j'espère qu'il ne devra faire preuve de courage que bien plus tard dans sa vie. Car faire preuve de courage étant enfant nous pousse à grandir plus vite, et l'innocence est bien trop précieuse pour la voir s'envoler trop tôt. Et je suis désolée de la crise de panique à laquelle vous venez d'assister.

Ethan : - Ce n'est pas la première fois que tu en fais !

Stella : - Non, mais je pense que tu étais déjà au courant !

Don intervient : - Stella, tu n'es pas obligée de leur en parler si tu ne veux pas.

Pietro : - Stella, tu  es sûre d'être prête ?

Stella : - Je ne le serai jamais, et aujourd'hui, demain ou un autre jour ne changera rien. Et je tiens à vous en parler car tôt ou tard vous serez au courant de toute façon, même si je pense que vous connaissez déjà une bonne partie.

Don se place a côté de moi et les garçons se placent face à moi. Ethan et Eduardo se posent contre le bureau de Don. Pietro et Gianny se tiennent à mes côtés avec Don et Mael, et Marcello reste à côté de celui-ci. Tous sont attentifs. Je prends une grande inspiration et commence à leur expliquer mon histoire.

Avant que ma mère ne rencontre mon père, elle avait rencontré Anthonio. Mais quand elle est tombée enceinte, elle a eu peur de l'univers dans lequel Roberto allait grandir, entouré de mafieux et d'armes. Elle a donc décidé de le quitter à contre cœur. Quand elle a accouché de Roberto, Anthonio ne pouvait pas rester sans voir son fils. C'était normal, c'était son fils et il l'aimait. Il désirait le voir grandir. Ma mère l'a compris et, sans se remettre avec Anthonio, a la laisser le prendre une semaine sur deux, mais avec des règles. Il ne devait pas parler d'armes, de drogues, d'argent ou de tout ce qui touchait de près ou de loin à la mafia. Mais les enfants sont curieux et Roberto fourrait son nez partout en grandissant .

Quand Roberto avait 6 ans, ma mère a rencontré mon père. C'était un homme d'affaires et il adorait son travail. Durant 2 ans, ils se sont vus jusqu'à ce que ma mère tombe enceinte et que mon père la quitte, prétextant ne pas vouloir d'enfant et vouloir évoluer dans son travail. Du jour au lendemain, il a quitté ma mère sans plus jamais chercher à savoir si on allait bien. Ma mère m'a élevée toute seule et se démenait chaque jour pour nous rendre heureux et ne nous faire manquer de rien.

Mais Roberto, lui, ne m'a jamais appréciée. Il était enfant unique et me voir débarquer dans sa vie a dû le chambouler. Mais au fil des années, alors que je grandissais et commençais à comprendre les choses, je savais que Roberto me détestait. Il me rejetait très souvent quand je voulais passer du temps avec lui.

Quelque temps plus tard, ma mère et Anthonio ont recommencé à se voir. Au début, c'était juste pour mon frère car son comportement se dégradait et ils pensaient que ça venait de là. Mais très vite leur amour était plus fort et il se sont remis ensemble  Quand j'ai eu 7 ans, Anthonio a demandé ma mère en mariage et elle a dit oui. Anthonio m'a reconnue comme sa fille et m'a élevée en tant que telle. Il m'a donné son nom de famille, Pericolo ! On a grandi dans une jolie et grande maison jusqu'à ce qu'Anthonio fasse bâtir l'immense villa dans laquelle on vit actuellement.

Quand on as habitait dans la maison, Angelo et Akio traînaient souvent avec Roberto et ils étaient souvent chez nous à cause des affaires d'Anthonio avec leurs père. Et malgré les réticences de ma mère, Anthonio avait déjà un pris gout au affaire de son père.

Roberto devenait méchant avec moi. Je ne pouvais manger quoi que ce soit sans que ses réflexions ne viennent me couper l'appétit. C'était du genre à me dire : "Continue de bouffer, tu vas devenir une grosse vache", ou "Tu ferais mieux de ne pas manger ça, sinon tu finiras énorme", et j'en passe. Quand il ne me rabaissait pas, il faisait en sorte de me faire perdre toute confiance en moi. Quand j'avais une nouvelle robe et que je la portais, il faisait en sorte que je me trouve moche à l'intérieur, même si je la trouvais belle. Il arrivait a me fait penser le contraire. En grandissant, j'ai développé des troubles du comportement alimentaire allant jusqu'à me faire vomir et à culpabiliser quand je mangeais quelque chose. Quand mes premières règles sont arrivées à l'âge de 12 ans, mes formes se sont développées et malgré mes troubles alimentaires, je prenais vite du poids. Je me faisais vomir de plus en plus, mais cela me dégoûtait, alors je restais parfois sans manger. Au lycée, les gens se moquaient de moi, mais je me montrais forte. Je ne voulais pas qu'on me voie comme quelqu'un de faible. Certes, ça me faisait mal, mais j'étais décidée à ne plus me laisser faire, ni par Roberto ni par les éleves du lycée et j'i commencer a me battre . Quand Roberto a compris que je ne me laisserais plus faire, il a décidé de me faire mal physiquement. Quand Antonio et ma mère n'étaient pas là, il me tirait par les cheveux et me tapait là où ça ne se voyait pas. Il disait vouloir jouer avec moi en plaçant un coussin sur mon visage pour le retirer au dernier moment quand je commençais à manquer d'air. Il se rebellait contre ma mère et Antonio quand ils me défendaient  les coups qu'ils me donnaient étaient encore plus violents . Le jour de mes 14 ans, il a envoyé un message à ma mère pour nous demander de rentrer. On était chez mon parrain, on était en plein hiver, je portais une écharpe bleue à grosses mailles. Ce jour-là, quand on est rentré, intérieurement, je sentais que quelque chose allait se passer. Il nous a appelées, ma mère et moi, dans son bureau, a fermé la porte à clé et s'est mis à nous étrangler. Il avait 22 ans et commençait déjà à se droguer. Face à lui, ma mère et moi étions impuissantes.

Avant de continuer, je souffle. Ça me gène et me met mal a l'aise de leur raconter tout ça, mais ils sont tous attentifs . Don s'est rapproché de moi et a posé sa main sur mon épaule. Gianny est tendu, ainsi que les garçons, mais ils ne disent rien. Quand je reprends... 

Quand il nous étranglait, je regardais ma mère devenir pâle, à la limite de l'évanouissement. Roberto me tenait par l'écharpe qu'il avait entourée autour de son poignet et de ses mains. Je résistais comme je pouvais, mais voyant ma mère manquer d'air, je me suis laissée étrangler davantage pour tenter d'atteindre les clés de la porte et l'ouvrir, car je savais que les gardes d'Antonio étaient dans le couloir. Quand j'y suis parvenue, Antonio est intervenu ainsi que ses gardes et Roberto, fou de rage, m'a fait une promesse. Il m'a dit qu'Antonio ne serait pas toujours là pour nous protéger et que je le paierai. C'est depuis ce jour-là que mes crises d'angoisse et de tétanie ont commencé. Mais Roberto n'avait pas dit son dernier mot. Antonio avait un chien quand nous sommes arrivés chez lui. Bella, ce chien, m'adorait, mais elle détestait Roberto. Quand Roberto  s'approchait de moi, elle lui grognait dessus et lui montrait les dents, cela ne plaisait pas à Roberto qui essayait de lui faire mal chaque fois qu'il la voyait dans la pièce. Quand il lui lançait des objets, je m'interposais entre lui et Bella pour que ce soit moi qui prenne le coup à sa place. Un après-midi, ma mère et moi sommes allées faire des courses et Roberto était resté seul avec Bella. Quand on est rentrées, Bella n'était pas là pour nous accueillir comme à son habitude. Je me suis mise à l'appeler, mais Bella ne venait pas. Arrivée dans la cuisine, j'entendais des pleurs venant de la cour, c'était Bella qui pleurait. Quand je suis sortie, elle était attachée, le cou serré par son collier qui était noué autour de la rampe d'escalier. Je me suis précipitée pour la caresser et la détacher, mais Roberto est arrivé, m'a poussée et a commencé à la rouer de coups de pieds en commentant chaque geste et en riant, me forçant à regarder. À chaque coup qu'il lui donnait, je hurlais et Bella pleurait de douleur, j'ai essayé de l'arrêter mais je ne pouvais pas.

en relevant les yeux vers les garçons et Don je me suis effondrée en larmes en leur parlant, ces souvenirs sont douloureux et me hantent. Les garçons ont les yeux larmoyants mais aucun ne pleure. Ethan, lui, a la tête baissée, serre les bords du bureau tellement fort que ses mains en tremblent."






Coucou mes petites lumières, j'espère que vous allez bien. Je vous poste la suite du chapitre demain, qui ne sera plus très long. Je vous fais de gros bisous.

Down In The DarkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant