Chapitre 8 ༄

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Je suis en plein dans une période d'examens, donc c'est très compliqué et stressant en ce moment. J'ai pris du retard sur le planning de l'histoire car je n'ai plus beaucoup de temps pour écrire, donc je ralentirai peut-être la publication pendant quelques temps si je n'arrive pas à boucler les chapitres à temps.

Je vous souhaite une excellente lecture !

405 avant J.C, Corinthe (A).

Mon souffle s'arrête l'espace de quelques secondes, tandis que San raffermit sa prise autour de mes épaules. Je clos les yeux un instant, me réjouissant de la chaleur de son torse contre le mien, et songe un moment à m'abandonner dans ses bras.

La voix de Hongjoong murmure derrière mon oreille, comme un mantra incessant. Nous ne sommes que des esclaves.

Je dois user de toutes mes forces afin de reprendre mes esprits, et me recule gentiment, brisant notre étreinte pourtant si réconfortante. Il m'observe de ses yeux curieux presque suppliants, et je sens la peau de mes joues picoter légèrement.

‒ Je ne peux pas, San, refusé-je.

Il affiche une mine déçue, qui fait vibrer une corde douloureuse au fond de moi. Puis son regard se fait compréhensif, bien qu'une pointe de tristesse puisse encore se faire voir au fond de ses prunelles brillantes. Il ôte ses mains de moi avec précaution.

‒ Je vois, souffle-t-il amèrement. Bonne nuit, alors.

Je m'en veux de lui faire du mal ainsi, vraiment. La manière dont ses traits luisent de déception me fend le cœur dans un déchirement acide, et j'en ai presque envie de pleurer. Une tornade d'émotions ravage mon bas-ventre et fait remonter de la bile dans ma gorge, tandis que San s'éloigne et disparaît dans ses appartements.

Je reste planté là, immobile, durant quelques longues secondes qui s'étirent douloureusement. Je fixe la pénombre, la porte désormais close par laquelle il a disparu, et constate avec tristesse que j'aurais aimé accepter. Peut-être aurais-je dû ?

Mes paupières papillonnent jusqu'à la constellation au-dessus de moi, et mon cœur se serre. Je n'ai jamais bien compris la douleur que l'on est censé ressentir à la poitrine, lorsque l'on est triste. Cette douleur me paraissait bien étrange – comment notre cœur pouvait-il ressentir de la douleur ?

Les battements incessants contre ma cage thoracique ressemblent à des coups de dagues dans ma chair. Pourquoi ai-je si mal ?

J'inspire dans un hoquet tremblant, et mon poing appuie sur mon cœur pour le faire taire.

Tais-toi. Tais-toi, tais-toi, tais-toi. Tu me fais bien trop mal.

Mes jambes sont lourdes. Je les traîne difficilement jusqu'à l'arrière-cuisine, dans laquelle sont étendues à même le sol deux fines couches d'argile, recouvertes d'un drap chacune. Ma mère dort sur l'un des deux lits, ses cheveux noirs desquels j'ai hérité emmêlés sur le drap. Je prends place sur mon lit à côté du sien, le plus silencieusement possible.

Sous ma poitrine, ça tambourine encore. Je prends une grande inspiration et ferme mes yeux pour arrêter d'y penser. C'est bien trop douloureux. Pourtant, les questions ne se taisent pas, et dansent sous mes paupières, telles des points d'interrogation sournois sans réponse.

Ma voix craque dans un murmure étouffé.

‒ Je t'aime, San...

Et ça fait mal.

Ça fait horriblement mal. Ça fait tambouriner dans ma poitrine, si fort que je crains que cela ne s'avère fatal. C'est si douloureux que cela me donne envie de mourir dans tes bras.

Chrysanthème [Woosan]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant