Chapitre 13 ༄

32 5 1
                                    

Je n'ai pas pu publier hier, donc petit décalage, je publie le chapitre de cette semaine aujourd'hui !

Je n'arrive plus à écrire des chapitres aussi longs qu'avant, et ça m'embête. Je crois que je vais en fusionner plusieurs à l'avenir, afin de vous en offrir des plus consistants.

Je vous souhaite néanmoins une excellente lecture !

1923, Paris (D).

Je sens mes jambes trembler sous mon poids lorsque je prends conscience de l'enjeu de cette conversation, et je prie, je prie pour que le regard de San change de froid à chaleureux. Comme avant.

‒ En fait, je ne le crois pas. Je t'aime, murmuré-je. J'en suis sûr.

J'ai envie de me mettre une gifle. Comment ai-je pu être si dur envers lui ? Comment ai-je pu être si aveugle et ignorer cette chaleur qui naît au fond de moi lorsque je pose les yeux sur lui ? Je rejoue dans mon esprit notre première rencontre. Je revis cette intrigue et cette connexion, et ses yeux dans les miens qui m'ont fait perdre toute conviction et ont fait fleurir en moi des sentiments bien plus forts que la peur du regard des autres.

‒ C'est juste que j'ai peur, avoué-je. Je t'aime mais j'ai peur.

Je n'ose pas lever mon regard vers le sien, mais j'ose espérer que cette froideur que j'y ai vu plus tôt a disparu.

‒ Depuis notre rencontre, je le sens en moi, continué-je. Je sens au plus profond de moi quelque chose s'allumer lorsque tu es là, comme si mon corps reconnaissait le tien.

C'est la première fois que je pose des mots sur ce que je ressens. J'ai l'impression que San et moi avons quelque chose de spécial, de commun, comme un lien invisible mais puissant, encore davantage que les valeurs de cette société.

‒ J'ai l'impression que je t'attendais, poursuivé-je.

Je repense à mes anciennes aventures, à mon ex-fiancée, et je songe alors qu'aucune de ces relations n'a fonctionné pour une raison. Cette raison, c'est San, et je crois que c'est la seule et unique raison pour laquelle je suis en vie. C'était pour le rencontrer.

‒ Est-ce prétentieux de penser que l'on est fait l'un pour l'autre ? tenté-je.

Je déniche la force de lever la tête, et constate avec soulagement et joie que ses yeux ont retrouvé leur éclat. Je m'en veux tellement de le lui avoir fait perdre.

‒ Acceptes-tu mes excuses ? demandé-je d'une voix peu assurée.

‒ Je les accepte, Wooyoung, sourit-il doucement.

Je sens alors une vague de bonheur intense s'écraser sur moi, et peux sentir les larmes à deux doigts de couler. Cependant, je les ravale et préfère venir me blottir contre celui à qui, je le crois, je suis lié. Lorsqu'il referme ses bras autour de moi, un sentiment indescriptible de bien-être vient m'envelopper et je me laisse fondre dans son étreinte.

2024, Séoul (Z).

Les rayons du soleil sont doux et chauds sur mon visage lorsque j'émerge, les draps imprégnés de l'odeur du caramel. Les souvenirs vifs de la nuit dernière reviennent brûlants sur ma peau nue et s'attardent sur mes lèvres, sur les baisers qu'il y a laissés.

San...

Dort-il encore ?

Je me retourne et, à la place de trouver ce corps endormi dans mes draps, seul le vide m'accueillit. Mon cœur tombe.

Chrysanthème [Woosan]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant