2 - Rêve ou réalité

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 - ARIEL - L'ange de la clairvoyance, de la clairaudience, de la clairsentience. 

***

Je n'entends plus aucun son, ne ressentant non plus le fauteuil sur lequel je suis assise.

Lorsque j'ouvre enfin les yeux, je ne vois rien. Je me retrouve plongé dans une obscurité totale à l'image de la bougie que je tenais entre mes mains. Je me sens désorientée, perdue dans un espace vide et dénué de repères. C'est ainsi que se déroulent tous mes rêves ?

Au loin, une lueur soudaine apparaît.

Avançant avec précaution, une silhouette se dessine devant moi peu à peu. Une immense porte à double battant, divisée en deux couleurs. Un côté est doré et l'autre blanc, portant également des gravures magnifiques recouvrant entièrement la porte qui doit faire au moins cinq fois ma taille de long. Remarquant qu'il n'y a pas de poignées ni de serrures, j'essaye donc de la pousser, mais elle ne bouge pas.
Il faut que je trouve un chemin pour passer de l'autre côté.

Longeant les murs, je pose ma main et la laisse caresser la peinture blanche sur toute la durée de ma marche. Malheureusement, à chaque pas que je fais, un nouveau mur apparaît encore et encore, prolongeons la route de manière infinie. Après un long moment de marche je suis finalement épuisé et je rebrousse donc chemin, espérant trouver une autre issue.

Me voilà de nouveau devant la porte. J'essaye une nouvelle fois de pousser de toutes mes forces mais elle ne fait aucun mouvement et reste obstinément close.

Comment faire ?

Pendant ma réflexion, je perçois de petits picotements dans mon dos, devenant de plus en plus forts.

Qu'es-ce qu'il ce passe ?

Instinctivement, mes mains se posent à la source de ma douleur.
Sous mes doigts je sens une substance visqueuse, me demandant ce que sa peut être, je les amène sous mes yeux, et les observe avec horreur.

Du sang, mon propre...sang.

Terrifié de les voir ainsi tacher de ce liquide rouge vif, mon cœur se met à battre la chamade et mes jambes tremble à bout de force. A la suite, je suis prise de vertige, sûrement à cause de cette longue marche combiné à cette douleur et ce sang que je perd.
Je n'ai jamais perdu connaissance et me demande si ce que je vis à cette instant est ce qu'il est en train de ce passer. Mon équilibre ce perd à cause de ce paysage qui tournoie tout autour. J'essaye de résister et de pas tomber en m'appuyant désespérément sur l'immense porte, repeignant alors en rouge chacune des couleurs qui la composent.

C'est alors que j'entends un bruit de grincement, quelques secondes, avant de me laissait glisser doucement au sol et de rencontrer une nouvelle fois...l'obscurité.

La porte...elle...elle s'ouvre...


***

--Marie...Marie...réveille toi.

Émergent doucement, j'ouvre les yeux, me faisant agresser par la lumière du jour. Des perles de sueur coulent sur mon front. Une fois mes paupières complètement décollées, j'aperçois ma mère près de moi qui continue de me tapoter l'épaule ainsi que mes deux frères debout devant mon lit, tous m'observent avec inquiétude.

--Où...où suis-je, maman ?, dis-je faiblement.

--Dans ta chambre, je me suis inquiétée. Ça fait cinq minutes qu'on t'appelle et te secoue pour te réveiller. Tu semblais être dans un sommeil profond et tu es toute chaude. Est-ce que tu vas bien ?

Tome I : La porte des mondes célestesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant