Chapitre 10 : Joyeux Noël, Malefoy !

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22 décembre 1997. Le Poudlard Express venait d'arriver à Londres. Les élèves étaient impatients de rentrer chez eux pour les vacances. Ils prirent tous leurs affaires et descendirent du train, alors que leurs familles les attendaient sur le quai, impatientes de revoir leurs enfants. Tandis que les adolescents se ruaient vers la sortie, Drago et Ron se croisèrent :

« Pousse-toi, Weasley, j'aimerais passer.

– C'est ça. Dégage, Malefoy. »

Drago ne put s'empêcher d'esquisser un sourire. Il se retourna, et lui rétorqua d'un faux ton méprisant :

« Parfait ! Moins je te vois, mieux je me porte. »

Ron descendit du train, heureux de cette altercation avec Drago. Il alla rejoindre sa famille, accompagné de Ginny. Les Weasley étaient tous heureux de se retrouver. Molly Weasley pressa le pas pour se jeter dans les bras de ses deux enfants. Puis, ils disparurent rapidement du champ de vision de Drago. À bientôt, Ron. Prends soin de toi.

Pour Drago, le voyage n'était pas terminé. Le manoir des Malefoy se situait dans la région du Wiltshire, au sud-ouest de l'Angleterre. Il devait prendre un autre train et le trajet durerait environ quatre heures. Il lui restait du temps devant lui :temps qu'il décida de consacrer à une balade dans Londres. La gare de King's Cross était pleine de moldus, et il avait besoin de prendre l'air. Il quitta la gare et arpenta des heures durant les parcs et rues de Londres, avant de s'arrêter pour boire un verre.

Lorsque le moment arriva, il aborda le train, s'assit à une place isolée et tenta de trouver le sommeil. La dernière pensée qu'il eut fut pour Ron, puis il posa sa tête sur le haut du siège, avant de fermer les yeux, de se souvenir du dernier baiser passionné qu'ils avaient échangé. Il sombra dans un profond sommeil.

22 h. Le train venait d'aborder la gare de Swindon. Les bruits de freins et de la vapeur qui s'échappait réveillèrent Drago en sursaut. Il prit quelques secondes pour émerger, puis saisit ses affaires avant de descendre du train. Lucius et Narcissa attendaient leur fils sur le quai. Lorsqu'il aperçut ses parents, Drago s'approcha, et les salua timidement :

« Bonsoir, papa. Bonsoir maman.

– Bonsoir, Drago. »

Ils répondirent tous les deux d'une manière froide et distante. Se pourrait-il qu'ils soient déjà au courant ? Cette idée glaça le sang de Drago, qui suivait ses parents en silence, presque en retrait. La ressemblance entre son père et lui était frappante. Lucius avait de longs cheveux raides et décolorés, qui tombaient dans le milieu de son dos. Il était grand, et se déplaçait toujours avec une certaine prestance. La canne avec laquelle il marchait arborait fièrement une tête de serpent chromée à la bouche ouverte. Les traits de son visage étaient durs, rudement accentués par la mâchoire carrée de cet homme énigmatique. Lucius avait toujours eu le teint blême. Ce teint blafard contrastait avec le noir profond de son costume et de sa robe longue, qui lui descendait jusqu'aux chevilles. Tout chez cet homme le rendait sombre.

Narcissa, la mère de Drago, était dans l'ombre de son mari. Souvent derrière lui, elle ne le contredisait que rarement et montrait qu'elle l'aimait profondément, lui vouant un culte non dissimulé. Le teint qu'elle arborait était tout aussi livide que celui de son mari et ses vêtements tout aussi noirs. Ses cheveux noir et blanc dévoilaient un visage moins fermé que celui de son mari. Contrairement à ce dernier, il lui arrivait de sourire et de montrer que la noirceur ne s'était pas totalement emparée de son âme. Narcissa aimait profondément son fils, et aurait tout fait pour lui, jusqu'à donner sa propre vie si cela s'avérait nécessaire. Mais, ce soir-là, quelque chose était différent en elle.

Au-delà des apparencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant