Chapitre 7 : Tu avais raison

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À Poudlard, Millicent Bulstrode et Jasper Everglade se voyaient de plus en plus : ils avaient pour objectif de faire payer les affronts de Ron et de Drago depuis la rentrée :

« Ça n'avance pas, quand est-ce qu'on va pouvoir se venger de ces deux tocards ? Je n'oublierai jamais les humiliations de Drago ! Je l'aimais, et il m'a humiliée, rabaissée.

– Du calme, Millicent, la colère n'a jamais été bonne conseillère. Si on se laisse guider par elle, on va droit dans le mur. Il faut garder notre calme.

– Ouais, mais je n'en peux plus de voir Malefoy se pavaner comme si de rien était. Et toi, tu veux pas prendre ta revanche sur Weasley ?

– Bien sûr que si, mais il faut la jouer avec intelligence. Nous devons nous montrer plus subtils qu'eux. C'est pour ça qu'il ne faut rien organiser. Si on les attaque de front, on saura tout de suite que c'est nous. Faisons preuve de patience.

– On fait quoi, alors ? On attend ?

– Exactement. Ils commettront un jour ou l'autre une erreur. Ils sont idiots. Et lorsque ce sera le cas, nous serons là pour prendre l'avantage. Nous retournerons leur erreur contre eux et ils regretteront de s'en être pris à nous. »

Millicent esquissa un sourire diabolique et se jeta dans les bras de Jasper, avant de l'embrasser sans la moindre retenue.

                                                                                             * * *

Drago savait pertinemment qu'il était formellement interdit de se promener la nuit à Poudlard. On le lui avait assez répété depuis la première année. Mais, comme tout bon Serpentard qui se respecte, il éprouvait une certaine excitation à enfreindre le règlement. Il continuait de le faire, et en dépit de toutes les sanctions qu'il avait déjà eues, le danger lui procurait une certaine adrénaline. Lors de ses déambulations nocturnes, il était habitué à vouloir explorer le château pour découvrir les nombreux secrets qu'il cachait. Cette fois, le soir du 1er décembre, il s'était décidé à sortir de son dortoir avec un objectif bien précis en tête.

Ce soir-là, comme beaucoup d'autres soirs, Ronald ne parvenait pas à s'endormir. L'angoisse de rater ses prochains examens avait eu raison de son sommeil. J'ai faim, j'irai bien voir s'il y a quelque chose à manger dans le château. Mais il est interdit de sortir la nuit dans l'école. Le souvenir de son escapade en première année lui était remonté, elle lui avait valu une retenue dans la forêt interdite, en plus des 150 points retirés à lui et à ses amis. C'est pas grave, cette fois, je serai plus discret. Il enfila ses pantoufles, se vêtit du plus beau pull qui avait été tricoté par sa maman, et descendit silencieusement les escaliers du dortoir des Gryffondor. Il sortit de la salle commune et se dirigea vers les cuisines, qui se trouvaient à l'autre bout du château. Si seulement je pouvais transplaner. Mais le cours clandestin de ses frères Georges et Fred qu'il avait suivi l'année passée n'avait rien donné, mis à part une désartibulation qui l'avait conduit tout droit à l'Hôpital Sainte Mangouste. Pour rien au monde, il ne souhaitait revivre ça. Puis, de toute manière, il était impossible de transplaner dans l'enceinte de l'école.

Finalement, c'était plutôt plaisant de se balader la nuit, seul dans le château, même si quelque part, il ne se sentait pas rassuré. Bon, tu es un Gryffondor ou non ? Fais honneur à ta maison et sois courageux. Alors qu'il passait devant la bibliothèque et s'approchait d'un couloir légèrement éclairé par un lampadaire, il fut pris de panique en apercevant la silhouette d'un Malefoy encapuchonné qui se déplaçait tel un Détraqueur. Visiblement, il cherchait les ennuis.

Au-delà des apparencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant