Chapitre 2 : Je t'aime, moi non plus

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La nuit fut compliquée pour Drago et pour Ron. Ils ne purent fermer l'œil, bien trop secoués par leurs retrouvailles, qui avaient réveillé quelque chose en chacun d'eux. C'est avec difficulté qu'ils se sont levés tous les deux, pour se préparer et rejoindre la Grande Salle. Un bon petit-déjeuner leur donnerait de l'énergie pour affronter cette longue journée de cours.

Ron descendit les escaliers, et ne manqua pas de trébucher sur une marche du Grand Escalier qu'il n'avait pas vu. Son esprit vagabondait ailleurs.

« Bah alors, Weasley, on n'est pas bien réveillé ? »

L'imitation de Drago, faisant semblant de trébucher à son tour avait soustrait un rire narquois à ses comparses Crabbe et Pansy.

« Et toi, tu me suis, Malefoy ? Je vais finir par croire que tu es amoureux. »

Touché. Malefoy, ne savait plus où se mettre, il se contenta de froncer les sourcils avant d'empresser le pas pour se diriger vers la Grande Salle. Ron ne s'était pas rendu compte que c'était exactement ça. Il se dirigea également vers la Grande Salle, après avoir pris le soin de laisser de l'avance à Malefoy pour éviter de le recroiser.

Les cours commencent dans une heure, j'ai du temps. Un regard vers la table des Gryffondor. Arrête, Drago, arrête d'essayer de le regarder. Il se répéta plusieurs fois la même phrase dans sa tête : « C'est un Weasley, il ne t'arrive pas à la cheville. » Mais rien n'y faisait, il n'y croyait pas vraiment.

Ron, comme toujours, avait pris place et s'était jeté sur le petit-déjeuner :

« J'ai une de ces faims ! »

Ses amis, d'ailleurs, lui demandaient souvent comment un être humain normalement constitué pouvait engloutir autant de nourriture en si peu de temps.

« C'est pas ma faute, j'ai faim, alors je mange.

– Bah, je sais pas comment tu fais. Moi, je pense au cours de Défense contre les Forces du Mal que l'on va avoir cet après-midi avec Rogue et je n'ai plus faim. Il ne m'avait pas manqué, celui-là !

– Ah tiens, justement regarde derrière toi, le voilà. »

Neville se retourna si brusquement que son cou s'était mis à craquer. Oh putain ! Visiblement, après six ans à Poudlard, Neville craignait toujours Rogue. Il le lui rendait bien.

« Il s'apprête à faire une annonce, je crois.

– Oui, Seamus, tu as raison. »

Dean répondit en montrant les dents. Cette annonce n'augurait rien de bon. Quand Severus Rogue prenait la parole, en général, c'était pour annoncer des sanctions, retirer des points ou se plaindre du comportement « in-qua-li-fiable » des élèves. Mais cette fois, rien de tout cela n'était prévu.

« Silence ! Avant que vous n'alliez en cours, j'ai une annonce à vous faire. J'ai dit, si-len-ce ! »

Et tout le monde se tut.

« Bien. Cette année, la saison de Quidditch commencera plus tôt. C'est pour cette raison que dans deux semaines, nous organiserons la première rencontre amicale de l'année : Gryffondor contre Serpentard. Il va de soi que le Quidditch ne doit en aucun cas être une excuse pour ne pas travailler ses cours. Compris ? D'ailleurs, allez-y, si vous ne voulez pas que je retire des points à votre maison pour votre retard. »

Tous les élèves se levèrent. Les septième année commençaient par Sortilèges, avec le professeur Flitwick. Sur le chemin, le match qui allait se dérouler dans deux semaines était sur toutes les lèvres.

Au-delà des apparencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant