Les jours suivants

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Le village organisa une veillée funèbre au bord de la mer. Les flammes dansaient sur l’eau, illuminant les visages attristés. Lucas jeta une poignée de sable dans les vagues, murmurant des adieux à son frère. Les étoiles scintillaient au-dessus de lui, et il chercha la plus brillante, sachant qu’Alexandre était là, veillant sur lui.

Les jours suivants furent empreints de solitude. Lucas continua à peindre, à raconter des histoires et à garder la mémoire d’Alexandre vivante. Les villageois disaient qu’il avait le regard d’un homme qui avait vu l’invisible, qui avait touché l’éternité.

Un matin, alors que le soleil se levait sur la mer, Lucas sortit son carnet de croquis. Il dessina une étoile brillante, entourée de vagues et de mouettes. Puis il écrivit ces mots : « Pour Alexandre, mon frère, mon lien éternel. »

Les jours s’étiraient en une lente agonie. Après la mort d’Alexandre, Lucas se retrouva seul dans leur petite chaumière au bord de la mer. Les murs semblaient plus étroits, les ombres plus sombres. Le silence était assourdissant.

Lucas continua à peindre, mais cette fois, ses toiles étaient empreintes de mélancolie. Les couchers de soleil étaient plus intenses, les vagues plus déchaînées. Il se souvenait des histoires qu’il racontait à Alexandre, des aventures de pirates et de trésors perdus. Maintenant, il les murmurait pour lui-même, espérant que les mots atteindraient l’âme d’Alexandre là où il était devenu une étoile.

Les villageois apportaient des bouquets de fleurs et des plats chauds, leurs visages empreints de compassion. Ils murmuraient des prières pour les frères, leurs voix portées par la brise chargée de sel. Lucas se sentait à la fois reconnaissant et impuissant. Il aurait donné sa propre vie pour épargner celle d’Alexandre.

La chaumière semblait plus grande sans la présence d’Alexandre. Lucas se perdit dans ses souvenirs, revivant chaque moment partagé avec son frère. Les rires, les disputes, les rêves. Il se demandait si Alexandre pouvait le voir, s’il était là quelque part, veillant sur lui.

Les villageois lui rendaient visite, lui offrant leur soutien. Ils lui racontaient des histoires d’Alexandre, des anecdotes qu’il avait oubliées. Lucas souriait, les yeux embués de larmes. Il savait que son frère était toujours avec lui, dans le vent qui soufflait sur la mer, dans les étoiles qui scintillaient la nuit.

Les jours passèrent, et Lucas continua à peindre. Il créa une série de tableaux intitulée « Lien Éternel », représentant des couples se tenant la main, des étoiles au-dessus de leurs têtes. Chaque coup de pinceau était un hommage à Alexandre, à leur lien indestructible.

Un soir, alors que la lune se levait, Lucas sortit sur la plage. Il fixa l’horizon, imaginant Alexandre là-bas, par-delà les vagues. « Je t’aime, mon frère », murmura-t-il. « Veille sur moi. »

Et dans le doux bruit des vagues, Lucas sentit une présence, une étreinte invisible. Il sut que le lien entre eux était plus fort que la mort, que leur histoire ne faisait que commencer.

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