Et je ferme les yeux.
Dans une errance vide d'adieu,
Le train m'aspire,
Le monde m'expire.Debout sur le quai,
Loin des rails de métal,
L'esprit aux aguets,
Perdue parmi les râles,Des personnes virevoltent tout autour.
Je les observes, tel un vautour.
Elles, dont les lumières dorées,
Dont les dos voutés.Là sans être là,
Le brouhaha m'encombre,
Le vide du froid ne s'en va.
C'est une nuit d'ombre.Les passants de leurs rapides foulées,
De leur corps lésé,
Cherchent à s'échapper,
Où à se dévoiler.Chacun mène une vie
Que l'on ne peut nommer « existence ».
Cette vision m'engloutie,
Alors je ferme les yeux, m'enracine de distance.
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Et Je Ferme Les Yeux - Maux d'inconnus
PoésieC'est une femme, un homme, un garçon. Des inconnus, éphémères du monde et de l'existence même. Ce sont vous, lui et elle. Ce sont des êtres qui nous ressemblent. Recueil dont les poèmes se suivent et retracent le chemin de trois êtres sans noms, jus...