Friends with benefits (A sherlock story)

Chapitre 3 : ... A la pratique

Sherlock ferma doucement la porte de la chambre derrière eux.

Refusant de réfléchir, de songer à cette chambre sombre et désordonnée où elle avait résolument emmené le détective, Molly ôta son gilet et le posa sur une chaise déjà encombrée qui trônait dans un coin.

- Déshabillez vous ! Ordonna-t-elle doucement à son compagnon sans pourtant tourner un regard vers lui.

Elle commença à déboutonner son chemisier. Perplexe, Sherlock obtempéra et ouvrit sa chemise tandis qu'il étudiait sa compagne du regard.

- Est-ce que... vous pourriez ne pas regarder ? Se troubla Molly lorsqu'elle réalisa l'examen dont elle était l'objet.

- Vous rougissez à nouveau... Nota Sherlock.

- Je sais...

- Je vous ai déjà dit que vous n'aviez aucune raison d'être gêné par votre apparence. Vous êtes une jeune femme très séduisante...

Sa tirade ramena un sourire sur les lèvres de la jeune femme. Elle ôta son chemisier et... se figea en découvrant Sherlock torse nu. « Oh Mon Dieu ! » Ne put-elle s'empêcher de souffler intérieurement.

Elle détourna les yeux sous le regard turquoise qui la dévisageait. « Ça ne devrait pas être permit d'être à ce point séduisant... en plus d'être indécemment intelligent... ». Elle se concentra sur le bouton de sa jupe. Mais, nerveuse, ses doigts s'emmêlaient et n'arrivaient à aucun résultat.

Dans son dos, elle entendit Sherlock laisser échapper un soupire et aussitôt un flot de larmes revint inonder ses yeux. « Bon sang, je n'ai jamais eu aussi honte de ma vie ! ».

Mais brusquement, une main froide vint se poser sur son épaule. Doucement, Sherlock la fit se retourner. Elle baissa ses yeux embués de larmes.

- Ne soyez pas timide avec moi Molly Hooper. Murmura Sherlock. De nous 2, c'est moi qui n'ait aucune expérience vous vous souvenez ? C'est moi qui devrait craindre la comparaison, pas vous !

- La comparaison ?! S'exclama Molly, inquiète soudain à l'idée de l'avoir blessé. Oh, Sherlock vous n'avez pas à craindre quoi que ce soit ! Vous êtes magnifique. Vous l'avez toujours été...

Le détective essuya une larme d'un doigt.

- Merci. Sourit-il tendrement. Molly Hooper, vous l'êtes également à mes yeux, ne voyez vous pas ça ?

Après une seconde, Molly se surprit à rire doucement.

- Merci. Souffla-t-elle contre son torse.

Soudain hypnotisée, la main de la jeune femme remonta vers ce corps ferme et fin, vers cette peau nu qui se dressait face à elle tel un mûr d'albâtre. Elle déglutit péniblement et lorsque ses doigts entrèrent en contact avec le torse de Sherlock, elle réprima un hoquet.

- Vous êtes glacé. Nota-t-elle distraitement, plus pour elle-même que pour lui.

- Est-ce mal ? S'étonna son compagnon.

- Non. Sourit-elle en relevant enfin le visage vers lui.

Rassurée, elle glissa une main sur la nuque de Sherlock et attira son visage jusqu'au sien.

- Embrassez moi ! Fit-elle dans un souffle.

Obéissant, Sherlock abaissa ses lèvres sur celles la jeune femme. Et, aussitôt, il se sentit électrisé des pieds à la tête. « Probablement le froid ! ». Mais lorsqu'il sentit la langue de Molly, moite et tiède, rencontrer la sienne, la vague d'impatience qui le saisit alors le laissa pantois... et l'effraya. Cette tension, qu'il avait connue un instant plus tôt, revint prendre possession de ses entrailles et durcir douloureusement la tension dans son pantalon.