Le Lion d'Orient

Chapitre 3 : Les Lueurs du Crépuscule

Le lendemain matin, Mehdi se rendit au McDonald's, son cœur palpitait sans relâche. Il avait l'impression de marcher vers l'inconnu, vers un monde où les rêves et les réalités se mêlaient dans un tourbillon chaotique. Mais il refusa de céder à la peur qui menaçait de le paralyser. Il était déterminé à affronter ce nouveau défi avec courage et résilience.

En franchissant les portes du fast-food, il fut accueilli par le bruit assourdissant des cuisines en pleine effervescence et par l'odeur familière de frites et de hamburgers grillés. Son cœur se serra d'appréhension, mais il s'efforça de garder la tête haute, déterminé à faire de son mieux dans ce nouvel environnement.

Le gérant, le salua froidement et lui expliqua brièvement ses responsabilités. Mehdi acquiesça d'un signe de tête, absorbant chaque mot avec une concentration intense. Il savait que ce travail ne serait pas facile, mais il était prêt à relever le défi.

La journée avait été une épreuve, une série ininterrompue de défis et de difficultés auxquels Mehdi avait dû faire face. Les heures passées chez McDonald's

s'étaient écoulées dans un tourbillon de mouvements frénétiques, de commandes à traiter et de clients impatients. Chaque minute avait semblé une éternité, chaque tâche une montagne à gravir. Mais Mehdi avait tenu bon, puisant dans ses dernières réserves de force et de volonté pour accomplir ses obligations.

Maintenant, alors qu'il marchait d'un pas las dans les rues familières qui le ramenaient chez lui, il sentait toute l'épuisement de la journée peser sur ses épaules. Chaque muscle de son corps semblait crier de fatigue, chaque pensée était un effort douloureux. Tout ce qu'il voulait, c'était s'effondrer dans son lit et laisser le sommeil réparer les dommages de la journée.

Les rues étaient désertes, baignées dans la lumière dorée du crépuscule naissant. Les façades des immeubles semblaient flotter dans une brume irréelle, comme si le monde entier était enveloppé dans un voile de fatigue et de silence. Mehdi traîna ses pieds lourds le long du chemin, son esprit embrumé par la fatigue et les soucis qui tournoyaient dans sa tête.

Enfin, il arriva devant sa porte, un sanctuaire de calme et de réconfort au milieu du chaos de la vie quotidienne. Il enfila la clé dans la serrure avec des gestes maladroits, luttant contre la tentation de s'effondrer sur le seuil.

Lorsqu'il entra dans l'appartement sombre et silencieux, un soupir de soulagement s'échappa de ses lèvres fatiguées.

Sa chambre était un havre de simplicité et de modestie, reflétant parfaitement son mode de vie austère et ses moyens limités. À peine meublée, elle ressemblait plus à un refuge qu'à un lieu de confort. Au centre de la pièce, trônait un matelas gonflable posé à même le sol, un symbole de l'humilité qui caractérisait la vie de Mehdi.

Le matelas, dépourvu de sommier ou de cadre, semblait flotter dans l'espace, comme s'il avait été abandonné là sans aucune préoccupation esthétique. Ses bords étaient légèrement élimés, témoignant de nombreuses nuits passées à supporter le poids du corps fatigué de Mehdi. Pourtant, malgré son apparence modeste, il était un refuge bienvenu pour Mehdi après une journée épuisante de travail.

Dans un coin de la chambre, un petit réfrigérateur trônait fièrement, son bourdonnement discret remplissant l'air de la pièce. Il était le gardien des maigres provisions de Mehdi, un mélange hétéroclite d'aliments de base et de restes de repas. Sur ses étagères, quelques légumes fanés côtoyaient des œufs et des restes de viande, témoignant des efforts de Mehdi pour maintenir une alimentation équilibrée malgré ses moyens limités.

Les murs de la chambre étaient nus, dépourvus de toute décoration ou ornementation. Aucun tableau accroché, aucune photo encadrée ne venait rompre la monotonie des surfaces blanches. Seule une fenêtre étroite laissait pénétrer la lumière du jour, offrant une vue déprimante sur le paysage urbain qui s'étendait à l'extérieur.