Chapitre 8 : Retour à la case Départ !

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Le train avançait dans un silence pesant, comme si le désespoir lui-même s'était glissé à bord et avait étouffé chaque éclat de vie. Le bruit monotone des rails résonnait dans le wagon, créant une symphonie sombre et mélancolique qui semble amplifier les tourments de l'esprit.

À travers les fenêtres, Mehdi observe un paysage dépourvu de couleur et de vie. Les champs vides s'étendent à perte de vue, leurs couleurs ternes reflétant l'atmosphère morne qui règne dans le train. Les arbres dénudés se balancent tristement au gré du vent froid, comme des spectres figés dans le temps.

À l'intérieur du wagon, les passagers semblent figés dans leur propre désespoir. Leurs visages sont marqués par la fatigue et l'apathie, leurs yeux perdus dans le lointain, comme s'ils étaient prisonniers de leurs propres pensées sombres. Leurs murmures sont à peine audibles, emportés par le bruit monotone du train.

Mehdi se sent comme enveloppé par cette atmosphère de désespoir. Chaque battement de son cœur résonne dans sa poitrine, chaque souffle est un rappel constant de sa propre lutte intérieure. Il se sent écrasé par le poids de ses propres pensées sombres, incapable de trouver un répit dans ce monde gris et sans espoir.

Alors que le train continue son chemin monotone à travers le paysage désolé, Mehdi se sent peu à peu emporté par la fatigue et le poids de ses pensées sombres. Ses paupières deviennent lourdes et ses pensées commencent à s'embrumer alors qu'il lutte pour rester éveillé.

Finalement, la fatigue l'emporte et Mehdi somnole, laissant son esprit errer dans les méandres de ses souvenirs. Il plonge dans un rêve profond, un flash-back de moments plus heureux, un éclat de lumière dans l'obscurité de sa réalité actuelle.

Dans son rêve, Mehdi se retrouve au bord de la mer, le soleil chaud caressant sa peau et le bruit des vagues remplissant l'air. Il se souvient des jours heureux passés sur la plage avec ses amis, riant et s'amusant sans soucis ni responsabilités.

Il se remémore les sourires et les éclats de rire, les moments de complicité partagés avec ceux qu'il aime. Il se laisse emporter par la légèreté de l'instant, oubliant pour un moment les luttes et les défis qui l'attendent dans le monde réel.

Mais même dans son rêve, une ombre de tristesse plane. Mehdi sait que ces moments de bonheur ne sont que des souvenirs lointains, des fragments d'un passé révolu. Il se sent pris au piège entre la douceur de ses souvenirs et l'âpreté de sa réalité actuelle, incapable de trouver un réconfort durable dans l'un ou l'autre.

Le Lion d'OrientOù les histoires vivent. Découvrez maintenant