Encore une nuit ou le sommeil se fait attendre, encore un soir où les pensées se bousculent et empêchent le marchand de sable de faire son travail. Je ne cesse de bouger, espérant trouver une position agréable, et espérer trouver le sommeil. Impossible, surtout avec une atmosphère pareille. Je me sens si compressé, et des bouffés de chaleurs accompagne mon mal-être déjà bien présent. Je me redresse lourdement de mon lit, asseyant en vain de gonfler mes poumons d'air, sans grand succès. Je m'appuie sur mes point pour me lever, des nausées surviennent, mais je parviens à marcher au milieu de ma chambre. Arrivant enfin à la gigantesque fenêtre depuis ma petite taille, je laisse entrer l'air dans l'espoir d'être enfin soulagé, ce qui à légèrement marcher. Mes yeux, a demi ouvert jusqu'à maintenant, s'ouvrent sur le jardin à la française du château. Soudain, une migraine me frappe, j'agrippe ma tête de mes mains et la lève vers le ciel, une envie de hurler à la lune de douleur, la peur m'envahi soudainement, le regard posé sur cette fameuse lune, désormais rouge sang, entrainant ses alentours de sa lueur menaçante. Un déclic dans ma tête, et me voila à terre.
Je me réveille en sursaut, encore ce rêve. Cela devient une habitude, je dirai qu'une fois par mois ce cauchemar fait surface pendant mes nuits mouvementées, généralement juste après une petite insomnie, me montrant des images de mon enfance, parfois paisibles, d'autres non... Finissant toujours par cette fichue couleur dans le ciel. Je regarde autour de moi et constate que le soleil commence à se lever. L'horloge accrochée en face de mon lit indique 7h du matin, Charlotte ne devrait plus tarder, je dois me ressaisir.
Contrairement à mon père, je n'ai qu'une servante, la même depuis ma naissance, celle qui m'a réellement élevé, en attendant le retour de mes parents lors de leurs voyages pour leurs purs plaisirs, ou pour des affaires royales importantes. Depuis la disparition de maman, lorsque j'avais cinq ans, père n'a plus jamais réaliser de voyage pour se reposer, voir du monde, seulement pour des paperasses de territoire, et d'autres responsabilités qu'il se doit de faire pour son peuple. Bien sûr, je n'ai jamais partagé leurs sorties, non pas parce que je n'en avais pas l'envie, mais je n'ai jamais tenu à supporter leurs querelles. Mais j'aurais dû en profiter davantage avant le dépare de maman...
- Déjà réveiller Ambre ? Demanda Charlotte qui vient d'arriver.
- Comment dois-je prendre cette remarque ? Raillai-je.
- Il est 7h du matin, y a-t-il un livre caché sous votre couette ?
- Où sont vos bonnes manières ? Demandai-je, laissant échapper un rire.
C'est toujours agréable de la voir, sa bonne humeur jamais absente.
- Votre bain est prêt.
Pendant qu'elle m'aide pour ma toilette, je repense à ce rêve, et mes pensées sont apparemment bien visibles sur mon visage.
- Dites-moi tout. Me demande-t-elle, replaçant mes cheveux sur mon épaule.
- Rouge.
Elle soupire, arrêtant c'est gestes , en un seul mot, je n'ai pas à en dire davantage. Elle doit sûrement réfléchir à la meilleure façon de m'aider, mais même moi, je n'ai pas de réponse à lui donner, alors comment peut-elle y arriver ? Elle fait couler de l'eau le long de ma colonne vertébral.
- Détendez-vous...
Cette phrase me semble si irréaliste, se détendre face à une telle situation, des paroles si faciles à prononcer, mais voyons les choses en face, il n'y a rien d'autre à faire, un long soupir en guise de réponse.
Nous revenons dans ma chambre, ma tenue est prête : une jolie robe, tenue par un corset blanc, suivi de sa jupe couverte de fleurs bleu de plusieurs sortes. Je l'enfile derrière mon paravent, et rejoins ma coiffeuse pour une séance beauté.
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La quête des terres oubliées
FantasíaIl suffit de quelques secondes pour plonger dans les abysses infernales des escaliers de l'enfer, et Ambre l'a bien compris. En un seul bal, sa vie se décompose, tracée comme si son destin ne lui appartenait plus. Non seulement elle est privée de ch...