Chapitre 6

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J'ouvrais péniblement les yeux, qui me picotait, pour cause, un brouillard qui s'avançait tel un spectre silencieux, sa présence se révélant d'abord par de légers voiles blanchâtres qui s'étiraient doucement entre les arbres. Puis, il se densifiait, enveloppant la forêt dans un manteau de brume épaisse et moelleuse. Les fines gouttelettes d'eau suspendues dans l'air semblaient former un voile translucide, à la fois tangible et insaisissable.

À travers cette brume diaphane, les rayons du soleil perçaient timidement, créant des halos diffus qui donnaient à l'atmosphère une aura mystique. Les contours des arbres semblaient flotter dans l'air, leurs branches dénudées se perdant dans les volutes blanches comme des doigts fantomatiques tendus vers le ciel.

Le brouillard réduisait la visibilité à quelques mètres à peine, conférant à l'environnement une atmosphère feutrée et intime. Les sons semblaient étouffés, les bruits de la nature résonnant doucement comme s'ils étaient filtrés par un voile doux.

L'humidité imprégnait l'air, déposant de fines perles d'eau sur chaque surface, des feuilles aux toiles d'araignée, transformant la forêt en un tableau de nuances de vert et de gris. Le brouillard était à la fois mystérieux et apaisant, créant un monde à part où le temps semblait suspendu dans une éternelle douceur.

Je me tournait dans tout les sens, comme je peux car à ce que je voit, je suis ligoter par une cordes à une chaise ! Où était-je ? Pourquoi et comment j'ai atterri ici, dans cette forêt sombre ? Mille question fusionnais dans ma tête mais ce n'était pas le moment de trop réfléchir. Il faut que je me sorte d'ici, vivante et sans blessure. Les derniers souvenir que j'ai, étaient empreints d'une douleur indicible, d'une nuit où mon innocence avait été brutalement volée, laissant derrière moi des cicatrices invisibles mais profondes.

Une femme s'approcha a pas de loup vers moi. Peut-être ma sauveuse ? Je peux toujours espérer non...? Après tout...

Un rire froid et amère rempli le silence pesant. Celui de qui ? J'allais bientôt le découvrir...

- Salut toi...

- Ta gueule Louisana, le patron ta interdit de lui parler !

- Coucou beauté, alors t'es réveiller ? m'adressa l'homme qui venait de rire, j'aperçois à peine sa silhouette...sa me fait un peu flippée pour être honnête. Donne moi ça, Louisana ! Je suis sensé le faire mais tu veux peut-être la torturé avant ? J'ai tout mon temps devant moi, c'est quand elle sera mis en petit morceaux qu'il faudra se dépêcher.

Un tintement, une lueur attira mon attention dans sa main. Des lames, qu'il affutent, scintillantes dans la faible lumière accentuent l'angoisse qui serre mon cœur, chaque mouvement de ces deux personnes masquées représentant une menace tangible. Je sens le gout métallique de la peur dans ma bouche, mes muscles crispés tentant en vain de se libérer de la corde qui attaches mes mains a cette foutue chaises ! Le bruit sourd et régulier de leurs outils de travail crée une symphonie macabre qui résonne dans la forêt, un écho de mon propre désespoir. Chaque seconde qui passe semble être un pas de plus vers l'inévitable, une réalité insupportable que je suis forcée d'accepter malgré moi.

Leurs visages restent cachés derrière des masques impénétrables, ajoutant une dimension d'inhumanité à cette scène cauchemardesque. Je me sens isolée, seule face à cette menace imminente, mon esprit tourbillonnant entre la résignation et l'espoir ténu d'un miracle improbable.

Le temps semble se dilater, s'étirant dans une lente agonie, tandis que je me confronte à la vérité incontestable de ma vulnérabilité. Dans cet instant suspendu, je suis prisonnière de mes propres pensées tourmentées, attendant avec une angoisse palpable ce qui viendra ensuite.

Me or himOù les histoires vivent. Découvrez maintenant