L'HORIIZON ENTRE NOUS

L'ATTENTE

 
              L'attente était devenue une compagne constante pour Sapna, chaque jour un
test de sa résilience. Elle se perdait dans les souvenirs de Raeck, son sourire, sa
chaleur, la certitude de son amour. La nuit, elle s'endormait en écoutant des
chansons d'amour, laissant les mélodies remplir le vide laissé par son absence.

Tareck, de son côté, comptait les jours avec une précision d'horloger. Chaque
matin, il marquait le calendrier, un rituel qui le rapprochait de Sapna. Il
imaginait leurs retrouvailles, la sensation de ses doigts entrelacés avec les siens,
la douceur de son regard posé sur lui.
Ils vivaient dans l'attente, mais c'était une attente active, remplie d'amour et de
préparation.

Raeck décorait leur futur foyer avec soin, choisissant chaque
meuble, chaque coussin, en pensant à Katidja. Il voulait que chaque détail lui
rappelle qu'elle était aimée, qu'elle était attendue.

Sapna, quant à elle, préparait son cœur pour le grand voyage. Elle rassemblait
les souvenirs de leur île, des photos, des coquillages, des épices, pour emporter
un morceau de chez eux dans leur nouveau chez-eux.

   Elle se tenait devant le
miroir, s'imaginant dans les bras de Raeck, pratiquant les mots qu'elle lui dirait
lorsqu'ils seraient enfin face à face.
Leur amour était un baume contre l'incertitude, une force qui les poussait à
avancer. Ils s'envoyaient des messages d'amour, des poèmes, des dessins, des
petits cadeaux - chaque geste un rappel de leur engagement et de leur affection.
Et puis, il y avait les appels vidéo, ces moments précieux où ils pouvaient se
voir, se parler, rire et pleurer ensemble. Ces instants étaient des îlots de bonheur
dans l'océan de leur séparation, des moments où ils pouvaient presque toucher
l'autre à travers l'écran.

L'amour de Sapna et Raeck était un amour patient, un amour qui savait
attendre. Ils avaient foi en l'avenir, en la promesse d'un amour qui avait survécu
à l'épreuve du temps et de la distance. Et chaque jour qui passait les rapprochait
de l'instant où ils pourraient enfin dire : « Nous ne serons plus jamais séparés. »