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Il n'y avait pas foule au bureau aujourd'hui, mais tous ceux présents, y compris le directeur, étaient venus présenter leurs condoléances à Robbin. C'était un geste bien intentionné, mais pour lui, c'était difficile à supporter. Il avait envie de hurler : « Eh ! Ma mère est un fantôme, tout va bien ! » Mais la réalité était différente, et la pensée de sa mère en tant que fantôme le blessait profondément et le rendait triste. Alors, il restait silencieux, craignant d'être pris pour un fou. La douleur était là, cachée derrière son silence

— Où est-ce qu'elles sont ? rouspéta une collègue de Robbin tandis qu'elle fouillait son bureau.

— Que cherches-tu Maryse ? lui demanda ce dernier.

— Mes lunettes, elles étaient là !

— Tu es peut-être partie avec aux toilettes.

— Non je ne les avais pas sur le nez, je les avais posé sur le bureau. C'est ma deuxième paire.

Robbin entendit gloussait derrière un bureau.

— Elle va chercher longtemps la bigleuse.

— Tu m'étonnes !

Il reprit la paire de lunettes à la surprise des voleurs.

— Tiens Maryse. Ce sont ces deux idiots qui te les avaient volés.

— Non ! on voulait juste rigoler un peu. Lui faire une blague.

— Elle est nulle votre blague, répliqua Maryse en remettant ses lunettes

— Faites-lui des excuses.

- Pas question !

- Faites vos excuses ou je vous transforme en passoire ! s'énerva Robbin

— Pardon Maryse. Dirent-ils.

— C'est bon !

— Retournez à votre travail ou si vous vous ennuyez faites au moins semblant et ne dérangez pas ceux qui veulent vraiment bosser, c'est clair ?

— compris !

Ils obéirent à Robbin et, tout comme lui, retournèrent à leurs bureaux. Robbin, installé non loin de Maryse, remarqua une ombre qui semblait suivre la jeune femme. Il était sur le point de la prévenir, mais quelque chose le retint. Observant attentivement, il vit l'ombre prendre forme humaine : un homme aux cheveux bruns. Cet homme semblait parler à Maryse, accompagnant ses mots de gestes trahissant sa contrariété. Robbin resta là, figé, tiraillé entre l'envie d'intervenir et sa peur.

— Regarde sous le bureau, petite, s'il te plaît !

— Maryse ? dit-il ne lâchant pas le fantôme des yeux

— Oui Robbin ?

— Ton bureau à l'air bancale non ?

— Tu trouves ? elle examina partiellement son bureau.

— Attend. Je vais lever et tu me diras ce qui cloche.

Il souleva le bureau, Maryse s'agenouilla sous le regard des collègues.

— Alors ?

— Non ! oh attends soulève un peu plus ! oh qu'est-ce que...

Elle sortit une enveloppe de type sac à soufflet. Robbin reposa le bureau tandis que Maryse ouvrait l'enveloppe.

— C'est un manuscrit ; tapé à la machine, en 1983. Il est signé : ER.

— Qu'as-tu dit ? interrogea le directeur sortit de sa tanière pour voir ce qui se passait.

Ghosts (Brouillon)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant