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— 500 000 euros chef ! T'imagines ? Si on faisait que les politiciens on serait riche, s'excite Xavier

— 500 000 euros pour retrouver un gamin de seize piges ? Je me demande ce que ça cache.

— alors Monsieur Bale, acceptez-vous de m'aider ?

— parlez-moi du garçon. C'est quoi son prénom déjà ?

— Romuald ! Romuald Thiers.

— oui bien sûr. Où l'avez-vous vu pour la dernière fois ?

— au lycée. Son garde du corps l'y a emmené et l'a vu entrer à l'intérieur du bâtiment et à la sortie il n'y était pas.

— ce pourrait-il qu'il soit encore au lycée ?

— non ! Nous avons fouillé la moindre parcelle de mètre carré, répond un balourd de garde du corps.

— bien je dois aller au lycée.

— Mon employeur souhaiterait que vous soyez accompagné par un de ses hommes de mains.

— inutile, je marche en solo. Je vous contacterais seulement et j'ai bien dit seulement quand je l'aurais retrouvé, pas besoin de me harceler par téléphone, je ne réponds pas quand j’enquête.

Jonas laisse son assistant, Xavier, avec le secrétaire et les gardes du corps. Devant le lycée de Romuald, il montre sa carte de détective au surveillant qui le laisse entrer. Il montre la photo du garçon à quelques élèves qui lui répondent qui ne l'ont pas vu ou qu'ils ne le connaissent que de nom. Errant dans l'enceinte et discutant avec les professeurs et le proviseur, il apprit que Romuald est un garçon discret et refermé sur lui-même, sans histoires, avec de bonnes notes. Ne voulant pas perdre de piste, il retourne dans la cour et épie un groupe de deux adolescents discutant de Romuald, il les intercepte.

— eh les gosses !

— viens on se casse !

— hep hep ! Venez par là.

Il les attrape, un par la nuque et le deuxième par le bras gauche.

— arrêtez ça fait mal !

— lâchez-nous vous n’avez pas le droit.

— on s'en fout. Bon écoutez ! Je m'appelle Jonas et je suis détective.

— un détective ?

— exactement. Je vous ai entendu parler de Romuald à l'instant. C'est votre pote ?

— non, on ne traîne pas avec lui-même si on le voudrait.

— comment ça ?
   
— je ne sais pas. Tu crois qu'on peut Jéjé ?    
— les mecs ! Ce gosse pourrait être en danger. Vous pouvez me faire confiance.

— dis-lui, Max!

— ouais, bon ! Il est toujours collé aux basques par l'un des toutous de son père, enfin à part ce lundi.

— qu'est-ce qui s'est passé lundi ?

— on l'a entendu parler au tél.

— avec qui ?

— un mec il lui donnait rendez- vous apparemment et il avait l'air super content.

— content ? Sais-tu où se passait le rendez-vous ?

— au parc Delafleure lundi à 13 heures.

— il n'est pas rentré chez lui.

— apparemment.
  
— il n'y a pas que ça, monsieur.

— une fois, en cours de sport, il s'est amené et comme il n'avait pas ses affaires du coup le prof lui a passé un t-shirt et....
   
— allez les mecs s'il vous plaît.
   
— il avait un énorme bleu sur les côtes et il a vite rabaissé son t-shirt.  
    
— c'est vrai je l'ai vu.

— vous dîtes que quelqu'un le frappe.
   
— ouais, fin' voyez il n’a pas la tronche d'un boxeur, Max désigne la photo.

Ghosts (Brouillon)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant