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Quelqu'un sonna à la porte coupant court à la discussion entre le père et le fils.

— Qui cela peut-il bien être à cette heure-ci ? se questionna et descendit Patrick.

Robbin, l'air sombre et les sourcils froncés, croisa Jonas dans le couloir. Leurs regards se croisèrent, chargés d'une tension non dite, avant que Robbin ne détourne les yeux et ne descende l'escalier en bois qui craquait sous ses pas décidés. Il rejoignit son père qui, debout dans l'entrée baignée par la lumière des lampadaires ruraux, tenait la porte ouverte.

Devant le seuil, une jeune femme se tenait là, une silhouette frêle encadrée par la douce lumière du soir. Ses cheveux blonds, longs et soyeux, tombaient en cascade sur ses épaules, captant les derniers rayons du soleil. Elle portait un sourire timide, ses yeux parcourant le visage familier de Patrick, cherchant une approbation silencieuse.

Jonas, depuis le haut de l'escalier, observait la scène, un mélange de curiosité et de surprise peint sur son visage. Qui était cette inconnue,? La réponse, il le pressentait, ne tarderait pas à se dévoiler.

— Leila ! quelle joie de te voir !

— bonsoir monsieur Anderson !

— entre ne reste pas sur le pas de la porte.

— je suis venez voir comment vous allez. Je ne vous dérange pas j'espère ?

— je vais bien, tu ne nous dérange jamais.

— pourtant vous avez l'air encore plus chamboulé qu'avant, vous avez pleuré ! Ah tenez

Je suis aussi venue vous rendre ceci. Elle donna un sac à Patrick.

— qu'est-ce que c'est ?

— ce sont les moules à gâteaux que j'avais emprunté à votre femme il y a quelques temps.

— tu n'en as plus besoin ? Tu es sûr ?

— oui je m'en suis acheté en silicone. Le dernier gâteau que j'ai préparé à coller au moule.
Robbin éclata de rire et s'avança vers elle, il dépassait la blonde d'une tête.

— tu es la plus nulle des pâtissières de la Terre. Tu avais beurré et fariné le moule avant ?

— non je...je ne l'avais pas fait.

— si tu ne sais pas ça alors ne fais pas de pâtisseries Schtroumpfette, il lui claqua le front d'une pichenette.

— bonsoir ! Dit-elle en apercevant Jonas descendre les escaliers pour, ainsi, éviter les critiques de Robbin.

— bonsoir !

— bien ! je vais vous laisser !

— non reste dîner avec nous. Toi aussi Jonas.

— je ne veux pas m'imposer.

— moi non plus, la rejoignit Jonas.

— si toi tu restes absolument Jonas! Ordonna Patrick à ce dernier.

— bien monsieur !

— au contraire Leila, ça me fait énormément plaisir de te voir.
Gabriella les suivit dans le salon. Jonas resta planter dans l'entrée et observa Leila.
— quoi ? Qu'est-ce qui se passe ? Demanda Robbin.

— cette fille, elle dégage une sensation étrange.

— un esprit ?

— non.

— comment ça ?

— tu ne la vois pas. Normal ton potentiel n'est pas à son maximum. Ça viendra. En tout cas cette fille cache quelque chose, il n'y a pourtant aucun fantôme qui la suit, hormis ta mère.

Ghosts (Brouillon)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant