𝒞𝒽𝒶𝓅𝒾𝓉𝓇ℯ 𝟽

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Deux jours plus tard, lundi, 13h30

-C'est grave, je crois que je ne me suis toujours pas remis de la soirée de vendredi. Annonce Bill alors que nous nous dirigeons vers le portail.

Moi, Leni et Max nous regardons puis explosons de rire.

-Ce qui est bien avec toi Bill, c'est que tu n'es jamais dans l'abus. Plaisante la blonde sous nos rires, même celui de mon correspondant.

-Pas trop étonnant que tu te sentes comme ça quand on sait que tu as bu comme un trou. Continue Max.  

Nous continuons de nous moquer gentiment de Bill jusqu'à la sortie du lycée. Mais j'oublie totalement mes amis et mon attention est redirigée sur quelque chose d'autre, ou plutôt quelqu'un d'autre.

Je vois Tom plus loin, adossé à un mur, le regard dans le vide. Hier, sa bonne humeur a complètement disparu, remplacée par son irritabilité habituelle. Impossible de lui parler sans que ce dernier ne s'énerve ou nous ignore et je ne sais pas ce qui est le pire entre les deux.

En même temps, samedi, ça a été trop beau pour être vrai. Même sa mère était choquée de le voir ainsi. C'est dommage parce que j'aime bien le Tom de bonne humeur.

-Tu devrais aller lui parler. Je ne sais pas pourquoi, mais ça passe mieux quand c'est toi qui le fais. Tu dois avoir une sorte de pouvoir magique ou je ne sais pas trop quoi. Intervient Bill quand il remarque où est posé mon regard.

-Je ne sais pas trop si c'est une bonne idée. Hésitais-je.

-S'il te plaît, essaye au moins. Pour moi.

Je ne peux que dire oui quand je vois sa petite tête toute mignonne et ses yeux doux.

-Ok, mais s'il s'énerve, ce qui va sûrement arriver, tu seras tenu pour responsable. Dis-je en me dirigeant vers Tom.

Je m'assois à côté de lui, contre ce petit muret. Quand il remarque ma présence, il soupire en tournant sa tête vers moi et en cachant vite fait un truc entre son dos et le mur.

-Qu'est-ce que tu caches, Grincheux ? Demandais-je en fronçant les sourcils, l'air intrigué.

-Rien. Répond-il froidement.

-Ça ne sert à rien de mentir. N'importe qui pourrait sentir la merde que tu fumes à des mètres. Et je ne suis pas assez stupide pour croire que c'est du tabac.

Il me regarde quelques secondes puis sort son joint à moitié fumé, qui était très mal caché derrière son dos.

-Tu me le passes un peu ? Demandais-je.

-Certainement pas. Dit-il en tirant une taffe.

-Pourquoi ?

-Parce que je ne peux pas te faire ça. Rétorque-t-il.

Non, mais je n'en reviens pas, le culot du mec.

-Mais à toi, tu peux ?

-Ne commence pas, simplet, je ne suis pas d'humeur. Grogne-t-il.

Mais je ne l'écoute pas et prends le joint qu'il a entre les lèvres.

-Si tu ne veux pas que je fume ce truc alors toi non plus tu ne le fumeras pas.

-Putain, mais tu es vraiment... Bon, rends-moi ça, Ava. Peste-t-il.

-Ok, dans ce cas-là, moi aussi j'ai le droit de fumer. Dis-je en plaçant le joint entre mes lèvres.

Love fail / Tom Kaulitz /Où les histoires vivent. Découvrez maintenant