La nouvelle Madame Sandoval

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Mon cœur frappé ma poitrine, m'empêchant de respirer correctement.

- Ça va ?
- Contente-toi de rouler .... putain...

Face à mon ton tranchant Diego se la ferma et se concentra sur la route.

Quand le grand casino pouvait se voir à travers la fenêtre, mes mains se mirent à trembler comme une feuille. Pourquoi mon corps réagissait-il ainsi ?

Devant la porte deux gorilles attendait, mais quand j'entrai dans leur champ de vision, l'un tourna les yeux aux blancs avant s'écrouler et l'autre me dévisager sous le choc.

- Alta Gracia ? Ma langue claqua mon palais.
- C'est madame Sandoval, et tu es viré.

Il s'avança en ma direction alors je fis de même lui montrent qu'il ne m'impressionnait pas.

- Casse-toi avant que je ne te tire une balle entre les deux yeux.
- C'est plus toi qui donnes les ordres ici. Se moqua-t-il, mettant mes nerfs à rude épreuve.

Diego le sentit et essayait de calmer le jeu, quand sans prévenir, je saisis mon arme et logeai une balle au garde qui s'écroula à son tour.

- Je mets toujours mes putain de menaces à exécution connard !
- C'est bon Alta...

Je pivotai en sa direction pour lui lancer un regard noir qui le fit taire, puis je m'engouffrai lentement dans mon casino, laissant résonner mes talons sur le marbre froid.

Mon bureau ne se trouvait plus qu'à quelques pas lorsqu'une voix familière m'empêcha d'entrer tout de suite.

- Alta Gracia vient de se réveiller, on est dans la merde ! Hurlai le géniteur d'Esteban.

- Je sais alors ferme-là, elle ne viendra pas donc calme toi bordel !

Le moment idéal pour une arrivée en fanfare.

- Holà mon oncle ! Quand l'homme se retourna son visage alerta mes sens. Pedro...comment...

L'amant de ma défunte tante, elle s'était sacrifiée pour lui sauver la vie tandis que lui prit la fuite comme un lâche.

- Alta Gracia ! Crier les deux hommes face à moi.
- Pour vous, c'est madame Sandoval.

Les informai-je en tirant sur la baie vitrée qui se trouvait juste derrière eux. Les faisant sursauter.

- Vous avez l'air ravie de me revoir après un an de coma !
- Hum...Je vais y aller moi...je vous laisse en famille...

L'Ascalente commençait à partir, sauf que je l'arrêta en chemin. Pas bougé beau papa.

- Comment oses-tu !
- Ta gueule Cruzo. Crachait le traître.
- Tiens, tiens, mais qui voilà, comment va Margarita ? Oups, j'ai oublié, elle est morte.

L'arme dégageait encore une fine fumée, indiquant qu'il est encore chaud, donc je le pointa sans hésiter sur lui.

- Cite-moi une bonne raison de ne pas te tuer bastardo ? (Batard)
- Je n'en ai aucune, tu le sais...
- Parfait dans ce cas passe le bonjour à ton violeur de frère.

Dis-je avant d'appuyer sur la détente sans regret. Un soupir s'échappa de mes lèvres avant que je ne redirige mon attention sur mon ancien beau-père.

- Et vous comment avez-vous osé nous fiancer de nouveau alors que vous savez ce qu'il s'est passé la première fois !

Son visage exprimait de la peur, fixant le corps gisant de l'autre.

- Je...Il m'avait promis de l'argent...alors...hum...
- Bon, mon oncle a au moins raison sur une chose, ta gueule.

Un autre coup de feu, celui-ci intrigua Diego qui passa la tête pour vérifier si j'allais bien, quand il comprit que les deux hommes étaient morts, il hoqueta de surprise.

- Pourquoi, tu n'es pas aussi froide Alta Gracia e-
- Vire-moi les corps et repent la nouvelle, la patrona (la patronne) est de retour.

Avec un peu de différence... Je le sentais.

La nouvelle Alta Gracia Sandoval.

Mes pensées dérivées doucement sur Armendo et tout ce rêve débile.

Impossible qu'il soit celui d'il y a dix ans. Mon Armendo est mort un soir de pleine lune sous les poings d'Esteban.

Impossible.

- Alta Gracia ?
- Quoi ?
- Une fête pour ton retour est prévue ce soir. Tu veux que je te ramène à la maison pour te préparer ?
- Non, je vais y aller seule.

Il hocha la tête puis sortie dans un grand silence.

Mes yeux divaguaient sur la neige qui commençait à tomber.

- Pourtant si réel... Soufflai-je la voix tremblante, menaçant de craquer. Ma vision se troubla soudainement forçant mon corps à basculer en arrière.

Mon dos heurta le bureau, ma main, elle s'agrippait difficilement au coin du meuble.

Mes oreilles bourdonnaient coupant ma respiration.
Après quelques minutes sans rien voir avec une douleur inexplicable à la tête, les vitres apparues de nouveau dans mon champ de vision. Me rassurant.

Je me relevai maladroitement avant de me laisser tomber dans le fauteuil non loin, le visage entre mes mains.

- Que m'arrive-t-il... Ma gorge sèche rendait ma voix moins portante.

Mon téléphone vibra coupant mes pensées.

- Quien es ?
- Princesa faut qu'on parle avant que tu n'essayes de tuer mon père pour les conneries qu'il a pu accepter pour l'argent...
- Tu appelles trop tard, commences à choisir un cercueil.

Sur cette bonne nouvelle, je raccrocha. Ma tête étant encore douloureuse, il m'était pour l'instant impossible de me lever.

Quel merdier...

l'Ange et l'Ange Déchu 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant