Prologue.

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Della

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Della

Dans un camp d'entraînement, je m'entraîne à me battre. Tous les jours, toutes les heures, à chaque instant. Avec sept minutes de pause pour chaque heure. Aucune positivité à m'exercer de la sorte. Excepté si cette pratique m'aide à opposer l'injustice que j'apprends à servir.

« Temps de pause. Va prendre l'air fillette.
Critique Boris, mon tuteur de milice. »

J'obéis en tournant les talons pour aller m'asseoir sur le banc, essoufflée. Je prends en main ma gourde fraîche en observant le travail que fournissaient les autres formés. Nous sommes les seules filles ma sœur et moi. Nous sommes aussi les meilleures pour nos âges.

Nous sommes régulièrement entraînés à gagner n'importe quel combat, à mains nues ou armées. Mais si on est incapables d'affronter et de gagner, la torture nous fera face. Ils disent que ça aide à se renforcer, les blessures.

« Allez, on reprend, tu te lèves et pars t'entraîner aux tirs, t'es pas terrible pour ça. Crache Boris en se rapprochant de moi.

- Cela fait à peine trois minutes que je suis sur ce banc, ma pause n'est pas terminée. Osai-je dire. »

Alors que je baissais la tête en expectant son départ. Il me gifle d'un coup à en laisser une trace écarlate sur ma joue droite. Je porte ma main à celle-ci en relevant mon menton aussi doucement que prudemment.

« Quand tu auras le même niveau que les autres gars, tu ouvriras ta grande bouche de chienne défigurée. Blâma-t-il avant de s'éloigner le pas ferme. »

Un nerf de colère se brisa dans ma tête, il n'était rien d'autre qu'une branche abimée de plus de ma forêt intérieure. 

C'est comme cela que je perçois les choses.

Mes larmes menacent de tomber de mes yeux noisettes, maintenant assombris par ma haine contre l'injustice. Je préfère me retenir. Comme mon père et Boris me l'ont toujours dit: « Pleurer est une chose de faibles, on cache nos faiblesses. ».

En me levant du banc, je traverse le camp placé au milieu d'une forêt en croisant un tas de lucioles. J'avance dans un bâtiment afin d'accéder à la grande salle que j'ouvre, je tire mes cheveux bruns ondulés en une queue de cheval laissant tomber quelques mèches frisées, et m'avance vers les armes à feu.

  Je prépare mon arme avant d'arracher le cran de sûreté d'un geste décidé. Je tire. Encore de nouveau. Sans aucune hésitation ou incertitude avec mes mouvements. À travers mes tirs, j'essaye de faire disparaître mes vulnérabilités : la peur, la pitié, et l'anxiété. Je fais feu avec mon pistolet, et m'imagine moi en tant que cible. Une personne faible et sensible. Je tire, jusqu'à laisser place à la colère et à la haine que j'ai envers moi même. J'ai le sentiment que mes larmes se changent en sang. Le sang de mon pire ennemi, ma pire ennemie.

Je n'ai que 11 ans. Et cela me suffit pour avoir assez de maturité. La maturité ne s'obtient pas par le nombre de rides qui s'accumulent sur un front. Mais bien par la sueur, le sang, et la douleur subie, qu'elle soit morale ou physique, ou même les deux. La maturité se mérite et par les pires moyens.

Ce soir, mon père nous fera encore quitter le pays. El Salvador, pour rejoindre le pays de ses origines. La Grèce. Il dira que nous ne sommes pas en sécurité. Que leur milice illégale risquerait d'être découverte. Il nous dira, encore une fois, que je suis ingrate.

Il nous dira qu'il est désolé, avant de commettre l'étape la plus inexorable de mon existence.

Trou Noir.

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Actuellement, l'histoire est dans mes brouillons, donc si vous lisez ça c'est que j'ai fait confiance en mes capacités inexistantes à écrire un livre et en ma motivation; je peux vous poster un chapitre un jour et repartir pendant 5 ans jusqu'à ce que la motivation revienne.

Ciao miei diamanti.

Amore OdiosoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant