Orion se réveilla , l'esprit embrouillé, alors qu'il grommelait quelques insultes dues en partie à une vive douleur provenant de son crâne.
— C'est vraiment une journée de merde.
marmonna-t-il dans sa barbe avant d'arrêter sa petite crise.
Ses yeux s'ouvrirent doucement, prenant alors connaissance du lieu dans lequel il se trouve. Alors que sa vision s'ajustait, il entendit la voix d'une dame et d'une autre voix qu'il ne connaissait que trop bien.
— Vous êtes sûr de vouloir faire ça, Mademoiselle ? Après tout, vous auriez toutes les raisons de le faire quitter l'établissement... violence, menaces...
— Oui, c'est vrai, mais personnellement, je n'ai aucun intérêt à lui attirer d'ennuis. Il va déjà en avoir avec ce qui s'est passé. Ce n'est pas la peine que j'ajoute ma pierre à l'édifice...
la jeune femme afficha un regard plus confiant.
— Vraiment, c'est pour le mieux... Et qui sait, peut-être que ça aboutira à une entente entre nous deux ?
— Je vous le souhaite, mademoiselle, même si, de mon point de vue, je trouve que vous avez un peu trop le cœur sur la main... Faire attention à ne pas vous laisser prendre dans un cercle vicieux.
— Merci pour votre conseil, madame Smith, mais je dirais plutôt que je suis simplement optimiste.
dit-elle en souriant légèrement avant de se rapprocher du lit où se reposait Orion, son visage arborant de la surprise face au réveil de son camarade.
— oh ! Tu es déjà réveillé ?
— Euh... bas ouais...
Le jeune homme semblait être partagé entre différentes émotions avant de demander.
— Qu'est-ce que je fous là ?
— On t'a ramené à l'infirmerie après que tu sois... tombé par terre.
— Ahhhh, oui, quand je me suis fait défoncer...
il toucha son front en grimaçant.
L'infirmière fit également quelques pas vers le lit avant de le sermonner.— Je vais te le dire franchement, jeune homme : en 20 ans de carrière, c'est la première fois que j'ai un accident de ce type à une rentrée. Si tu voulais te faire remarquer dès le départ, c'est réussi, non ? Mais vraiment, c'est quoi ce genre de comportement, en terminale en plus ! Tu devrais vraiment la remercier, car là elle va t'empêcher l'exclusion !
— La remercier ? dit-il sur un ton presque moqueur alors que son regard se dirigea sur cette dernière.
— La remercier d'avoir pourri ma vie ? Non, merci. Je préfère vivre les pires cruautés du monde plutôt que de lui dire pardon.Le jour où je m'excuserai, c'est que je serai tombé vraiment bien bas ...
— Mais quelle tête de mule !
L'infirmière le regarda d'air désespéré avant de soupirer, sentant que ce n'était pas la peine d'argumenter avec une personne de son genre.
Éris resta très silencieuse et patiente avant de s'approcher un peu plus de son lit.
— Orion... Est-ce qu'on peut essayer de parler au moins ? J'aimerai vraiment comprendre pourquoi tu as une haine si...importante envers moi ? Sans vouloir te vexer, je n'ai pas le souvenir de t'avoir déjà croisé... Alors, je ne comprends pas trop de quelle manière nous aurions pu être en conflit sur quelque chose...
Sa demande fut accueillie d'un regard noir, montrant le peu d'envie qu'a Orion à l'égard de cet échange.
— Décidément tu ne me lâche pas la grappe....
Il soupira avant de se frotter le visage de haut en bas, tout en marmonnant tout un tas de choses qui n'ont que très peu d'intérêt.
Je n'arrive pas à croire que je vais faire ça...— Tu vas me laisser tranquille après ça ?
— Promis ! dit-elle avec un enthousiasme qui dégoûta presque Orion alors qu'il roula des yeux.
— OK... Bon... Est-ce que la vieille donneuse de leçon peut me laisser en privé avec Maya l'abeille ?
— Orion, tu n'es pas obligé d'être méchant avec l'infirmière, puis elle travaille ici.
— Je m'en fiche, elle me casse presque plus les pieds que toi... Puis, je ne crois pas que ce soit son boulot de me dire comment me comporter en société, ni le tiens d'ailleurs.
Suite à un regard embarrassé échangé avec l'infirmière, la jeune femme demanda avec hésitation.
— Madame smith..est ce que ça serai possible que...? Enfin, vous n'êtes pas obligé, mais...
Après un soupir, l'infirmière décida d'hocher la tête.
— D'accord, je serai dans mon bureau si vous avez besoin de moi. Éris, appelle-moi s'il y a un quelconque souci avec... Monsieur Alvar...
L'infirmière le fixa, indiquant qu'elle serait à l'affût si jamais le jeune homme eut l'idée de dépasser les limites à nouveau, ce qui fit lever les yeux d'Orion face à cette remarque.
Mettant ses mains dans ses poches et s'appuyant contre le mur de la pièce, son attitude corporelle indiquait inconsciemment qu'il ne faisait rien.
— Roh, lala, ça va, je ne vais pas la manger... De toute façon, il n'y a rien à manger, vu comment elle est maigre. * marmonna-t-il la fin de sa phrase en regardant ailleurs par pur ennui.
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✩⋆。‧₊Une indésirable destinée₊‧。⋆✩
Romansa« Qui choisit son destin choisit souvent son martyre. » Hervé Bazin - Lève toi et marche (1952)