SI JE SAVAIS

L'épreuve de l'Identité

Si je savais que les mirages pouvaient se muer en réalité, peut-être aurais je détourné le regard avant que l'illusion ne se brise, et peut-être que je n'en serai pas là aujourd'hui.

Bonjour, je m'appelle Alexandre, si je le suis encore aujourd'hui, une question que je me pose chaque matin en me regardant dans le miroir. À 26 ans, je travaillais en tant que Directeur des Systèmes d'Information dans une grande entreprise. Mais derrière cette identité professionnelle se cache une histoire bien plus complexe que je voudrai partager avec vous.

Je vais commencer par le tout commencement, ce jour où, je me rappelle encore, j'ai ouvert la porte à ce qui allait devenir ma chute. C'était le jour des funérailles de mon ami Sofiane, une journée marquée par le poids de la perte et le destin qui se préparait à jouer un tour cruel. Ce jour-là, j'ai rencontré mon sosie, un événement qui, ironiquement, allait sceller mon destin d'une manière que je n'aurais jamais pu imaginer.

Alors que les amis de Sofiane se rassemblaient sur le balcon pour partager des souvenirs et trouver un réconfort dans leur peine commune, j'étais assis en face de mon sosie, Bachir, dont le nom semblait résonner étrangement avec le mien. Dans le miroir de ma propre existence se reflétait un homme d'un charme singulier. Ses yeux d'un brun profond semblaient contenir des secrets anciens, et leurs reflets dansaient d'une lueur espiègle. Son visage anguleux et fier était encadré par une chevelure sombre soigneusement coiffée, qui lui donnait une allure mystérieuse et captivante. Chaque ligne de son visage semblait être une réplique de la mienne, comme si le miroir avait crée une image en miroir de ma propre personne. Et pourtant malgré cette ressemblance frappante, il y avait quelque chose dans son regard un éclat fugace, qui semblait suggérer qu'il y avait plus à lui qu'une simple apparence.

Nous étions plongés dans une conversation animée, évoquant nos souvenirs d'enfance, quand soudain, le nom de Sofiane surgi dans la conversation.

Moi : Bachir tu disais que tu connaissais Sofiane ? Ai-je demandé, mon étonnement teinté de curiosité.

Il hocha la tete avec un sourire au coin et répliqua :

Bachir : Oui en effet Sofiane et moi étions amis depuis des années. On a partagé de bons moments ensemble.

Je me suis figé un instant surpris par cette révélation. Sofiane était mon meilleur ami, mon frère même depuis notre tendre enfance et il ne m'a jamais parlé de Bachir. C'était étrange, presque déconcertant/

Moi: Je ne savais pas que tu connaissais Sofiane. Ai-je finalement répondu, essayant de dissimuler ma surprise sous un masque de curiosité. Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Il rit et répondit avec le regard plongé dans les souvenirs du passé :

Bachir : C'était il y a quelques années pendant mes vacances dans sa ville. On s'est croisé par hasard, et on a tout de suite accroché. Sofiane était un mec génial, toujours prêt à aider les autres, toujours plein de vie.

Je hochai la tête reconnaissant dans cette description le Sofiane que je connaissais si bien. "C'est vrai" murmurai je la gorge serrée d'émotions. "Il nous manque à tous".

Et ainsi plongés dans nos pensées nous avons continué à discuter évoquant les souvenirs de notre ami en commun, partageant notre chagrin et notre gratitude pour les moments précieux que nous avions passé avec lui. C'était un instant de connexion authentique, un moment de réconfort dans l'ombre de la perte, où les 2 âmes se rejoignent dans leur amour en commun pour un ami disparu.

Alors que nous poursuivions notre discussion, une idée germa dans mon esprit, Sofiane avait été l'ami qui nous unissait et même après sa mort tragique, je sentais que l'amitié naissante avec Bachir pourrait être un hommage à sa mémoire.