Dans mon cœur tu as la meilleure place

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On était le jour du procès. Je stressais de ouf, je ne dormais presque pas la nuit et je ne mangeais pas beaucoup.

Zakarya et ma mère m'attendait pour y aller. J'ai pris mon téléphone et je suis allée les rejoindre dans le salon.

Zakarya : t'es prête?

Moi : ouais

Zakarya : vsy on y va

On est sorti de l'appart, on a descendu les escaliers et on est sorti de notre bâtiment.

Il y avait plusieurs mecs qui parlaient du procès d'Abdel et Zak était allé les parler deux ou trois minutes et ensuite on a continué à marcher pour aller au parking.

On est allé dans la voiture de mon frère et il a commencé à conduire. Il avait eu le permis il y a un mois et demi.

Moi : fait attention j'veux pas mourir maintenant

Zakarya : t'inquiète je gère

Mama : tu gères rien du tout déjà regarde la vitesse à laquelle tu conduis

Zakarya : c'est bon c'est bon je ralentis

Une trentaine de minutes plus tard, on était enfin arrivé.

On est sorti de la voiture et on a commencé à marcher. J'avais trop peur de ce que le juge allait dire. En plus, ça faisait 3 semaines que je n'avais pas vu Abdel, il me manquait trop.

Zakarya a ouvert la porte, j'ai pris une grande respiration et je suis rentrée.

Le procès a commencé 10 minutes plus tard. Quand j'avais vu Abdel arriver, j'avais les larmes aux yeux.

Il nous avait vu dans la salle et il a tout de suite baissé sa tête. Il m'a fait trop mal au cœur ma vie..

Le juge a commencé à parler pendant plusieurs minutes. Il a précisé ce que mon frère avait faire. Traffic d'armes.

Quand le juge avait dit ça, ma mère a éclaté en larmes. Je l'ai pris dans mes bras et Zakarya a baissé la tête comme s'il avait honte.

À la fin du procès, le juge a dit la peine qu'Abdel allait avoir.

1 an de prison.

Mon cœur s'était brisé en mille morceaux, mais j'étais heureuse qu'il ne faisait pas plus d'années de prison.

Le procès était terminé, j'ai vu Abdel repartir avec des gardes. Il nous avait regardé une dernière fois et il est parti.

On est sorti et on est allé dans la voiture. Personne ne parlait au début. J'étais dans mes pensée quand ma mère a commencé à parler.

Mama : toi aussi tu fais du trafic d'armes?

Zakarya : mama..

Mama : je le savais. Vous avez pas honte? Tu vas avoir 20 ans Zakarya et tu fais toujours n'importe quoi. Alala je vous ai pas éduqué comme ça..

Sa voix a craqué. Je savais qu'elle avait envie de pleurer. Ma mère avait raison. Ils étaient devenus grands, ils devaient arrêter leurs conneries.

Mama : t'as vu ton frère est parti en prison, le prochain ça sera toi? Et ensuite Fares? Et Rayan? Et tous les mecs du quartiers? Tu crois que nous les mères du quartier on est heureuse de savoir que nos fils font n'importe quoi? Bien sûr que non, on est toutes déçues mais on le cache. Je vous ai dit pleins de fois d'arrêter et même Nour vous l'a dit, mais vous refusez d'écouter. Que Dieu vous pardonne.

Zakarya : ...

Il ne savait pas quoi dire parce qu'il savait qu'elle avait raison.

Ensuite, c'était le silence complet. Plusieurs minutes plus tard, on est rentré chez nous, ma mère est allée dans sa chambre et moi je suis allée prendre une douche. Zakarya était parti chez Rayan.