Coupable de t'aimer.

Chapitre 18

16 février 2032

Los Angeles

PDV Arthur : 

Notre vol de onze heures, nous fait atterrir à 18h à Los Angeles. Malgré le décalage horaire qui fait qu'il est 2h du matin à Londres, j'envoie un texto à Naomie pour l'avertir de notre arrivée en attendant nos valises. Isaac est épuisé, et moi aussi, en plus de la nuit blanche de la veille. On récupère nos affaires, avant de sortir de l'aéroport. Je remarque instantanément la pancarte que tient mon frère " Arthur et le minimoys". Je souris à cette référence qui a marqué notre enfance, et m'avance vers lui pour le prendre dans mes bras. Il m'a tellement manqué, le retrouver après autant de temps me fait vraiment du bien. 

Il répond à mon étreinte en me serrant contre lui. Isaac reste auprès de moi, son Spider-Man dans les bras. Il est vraiment épuisé. Ben me lâche pour se baisser à la hauteur de mon garçon.

- Salut Isaac, tu te souviens de moi ?

- Oui, tu es le frère de mon papa. 

- C'est ça, je suis ton tonton. Tu as l'air fatigué. 

- Oui, je veux faire dodo. 

- On va aller chez moi, tu veux que je te porte. 

Isaac se blottit contre son oncle qui le soulève sans mal. Je m'occupe des valises en le suivant jusqu'à sa voiture. Mon frère est diplômé d'une école d'art dramatique, il a déjà tourné dans deux téléfilms, et espère avoir un jour la carrière que commence à atteindre Noah. Il ne vit plus avec nos parents depuis l'obtention de son diplôme. Je vais voir son appartement pour la première fois. La route vers chez lui s'avère plutôt longue, beaucoup trop pour mon petit garçon qui s'endort dans mes bras.

- Alors, avec Nao, c'est fini ? 

- Non, enfin, pas officiellement. Elle me dira ce qu'elle a décidé quand je reviendrais à Londres. 

- Tu as fauté ? 

- Jamais de la vie, je ne lui ferai quoi que ce soit qui pourrait lui faire du mal. Je l'aime. 

- Alors, c'est elle ? 

- On peut en parler tout à l'heure, s'il te plaît. Pas devant le petit. 

- D'accord. 

Chez lui, je couche mon fils dans la chambre de mon frère en évitant de le réveiller, avant d'aller expliquer à ce dernier tout ce qui s'est réellement passé. En guise de réponse, après mon long monologue, il me serre dans ses bras. 

- Si jamais elle décide de rompre. Je ne sais pas ce que je vais faire. 

- Tu seras un père hors pair, comme ça a toujours été le cas. Isaac à besoin de toi, si Naomie décide de laisser tomber votre histoire, tant pis pour elle. Tu penseras à toi et ton fils, avec le temps, tu trouveras un équilibre. 

- À ton avis, il y a des chances qu'elle renonce à nous ? 

- Je ne sais pas. Je n'ai jamais eu de relation pendant plus de deux ans. Je ne suis pas très doué pour comprendre les femmes, dit-il en rigolant.

- Bah, je ne pense pas l'être non plus. Ça te dérange, si je fais une petite sieste d'une heure ?

- Non, vas-y, je vais faire quelques courses. 

- D'accord, réveille-moi dans une heure pour qu'on aille dîner. 

- Ça marche. 

Je ne m'attarde pas plus longtemps, voulant répondre à un seul de mes besoins pour le moment, celui de dormir. En évitant de faire du bruit, je me glisse auprès de mon garçon et laisse le sommeil m'emporter loin d'ici. Mon heure de sieste me permet de récupérer un peu de ce voyage et de la nuit blanche que j'ai passé. À mon réveil, mon frère et Isaac jouent dans le salon sur la console de mon frère. Ce petit moment de solitude me permet de regarder les notifications de mon téléphone, m'annonçant de nombreux textos.