Chapitre 2

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Quand Osore reprit connaissance, l'idée que son évasion ne soit qu'un rêve lui glaça le sang

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Quand Osore reprit connaissance, l'idée que son évasion ne soit qu'un rêve lui glaça le sang. Et si finalement rien de tout cela ne s'était passé et qu'il réveillait dans sa cave comme tous les matins, par un sceau d'eau ou un coup de pied dans le ventre ? Les cauchemars de la sorte lui étaient récurrents, ces rêves d'évasion qui se trouvaient finalement n'être que le début d'un cauchemar encore plus terrible.

Il n'était pas encore totalement réveillé, mais sa respiration s'accélérait déjà à cette simple idée. Il avait peur d'ouvrir les yeux et de retrouver le plafond de pierre brute qu'il voyait depuis maintenant quinze longues années au dessus de sa tête. Et plus cette idée s'installait dans son esprit, plus la panique lui comprimait la poitrine.

- Monsieur ! entendit-il soudain à sa droite. Monsieur, calmez-vous ! Tout va bien ! Vous êtes en sécurité, vous êtes à l'hôpital !

Il sursauta violement en entendant la voix. Une voix d'homme, qu'il ne connaissait pas, qui ne semblait pas hostile de prime abord mais Osore s'était déjà fait avoir. Il s'insulta lui-même d'avoir baissé sa garde au point de ne même pas avoir remarqué la présence d'un autre individu dans la pièce, même les yeux encore clos. Il dirigea son attention vers cette voix, avant d'essayer d'ouvrir les yeux. Il les referma aussitôt, aveuglé par la lumière.

- Ca brûle... marmonna t'il d'une voix enrouée.

- Oh ! Attendez un instant.

Il entendit quelques pas, puis la luminosité diminua grandement. Osore retenta donc l'expérience et ouvrit lentement les yeux. Cette fois, c'était plus simple, et il parvint à les laisser ouvert. L'infirmier qui se trouvait à sa droite avait tiré les rideaux, ne laissant qu'un filet de lumière éclairer la chambre. Osore prit le temps de regarder autour de lui.

L'aménagement était sommaire et pourtant à ses yeux, c'était d'un luxe auquel il ne se souvenait pas avoir eu droit depuis des années. Un lit, avec un matelas douillet sur lequel il reposait. Une couverture et un oreiller, tous les deux propres. Une commode avec un écran de télévision faisait face à son lit. Sur cette même commode se trouvait les haillons qu'il portait en arrivant, soigneusement repliés et semblerait-il lavés, s'il se fiait à l'odeur de linge propre qui s'en dégageait de loin.

Près de la fenêtre, un jeune homme, qui devait avoir son âge, un peu plus vieux de quelques mois peut-être, le fixait avec un mélange d'inquiétude et d'un autre sentiment qu'il ne savait pas reconnaître. De l'admiration ? De la timidité ? Aucune de ces suppositions ne semblaient correctes et en même temps, c'était les seules qui lui venaient en tête. Il était grand, un mètre quatre-vingt à vue de nez, des cheveux blonds relevés en chignon sous sa charlotte. Bien bâti si il se fiait à la façon dont l'uniforme semblait pile à sa taille.

Il se redressa sur ses coudes pour essayer de s'asseoir mais poussa un petit cri de douleur en retombant sur le matelas. L'infirmier se précipita vers lui.

Les Jumeaux SuripuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant