La mort

20 7 4
                                    

Dans la nuit sombre et glaciale,
Le dernier souffle, l'ultime râle.
Dans le lit clos ou loin des siens,
La Mort vient, impérieuse, sans liens.

Entourée d'os, en main sa faux tranchante,
Elle avance, mystérieuse, impatiente.
Chaleureuse ou terrifiante, à chacun,
Elle  révèle, son sombre destin.

Certains la louent, la vénèrent,
D'autres la craignent, la maudissent, ou l'espèrent.
Elle moissonne, inflexible, sans pause,
À travers les temps, elle ne sert cause.

Ses baisers froids, sans distinction,
Elle prend, elle donne, sans émotion.
Face à elle, tous sont égaux, impuissants,
Dans son étreinte, la vie s'évente.

Là depuis toujours, avant même les étoiles,
Elle erre, sombre spectre, dans l'immensité du voile.
Traversant les âges, témoin de chaque civilisation,
La Mort demeure, éternelle, sans lassitude ni compassion.

Elle a vu naître les empires, puis s'effondrer,
Les royaumes grandioses, puis les villes s'effacer.
Elle observe, silencieuse, le théâtre de l'humanité,
Chaque acte, chaque scène, jusqu'à la dernière éternité.

Elle a tué des âmes nobles, sans raison ni contrainte,
Et d'autres, par destin, dans sa froide étreinte.
Certains l'attendent, résignés, ne croyant plus,
Pourtant, sa sœur, la Vie, nous tend ses bras, d'un air reçu.

Alors, en écho à cette invitation,
Profitez de la Vie, avec passion.
Dans chaque souffle, chaque instant, chaque pas,
Saisissez la beauté, l'amour, tout ce qu'il y a.

Recueil de poèmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant