Chapitre 4 : Carte blanche, les vacances débutent !

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- Et voilà la couverture! Soupire Bhynia qui s'assit en bas de son lit, à côté de sa meilleure amie, les couvrant d'une couverture gigantesque, celle qu'elles adoraient.
C'était ''soirée-cinéma'' entre les deux jeunes femmes, et pour ça, Charly était venue plus tôt dans la journée, pour l'aider à préparer tout le nécessaire avant l'heure tant attendues : dix-huit heures. Au final, elles finirent vers dix-sept heures cinquante minutes pour ensuite se laver et mettre leur pyjamas pour leur soirée. Elles avaient hésité entre ''Fiction'' et ''Romantique'' mais au final, c'est la fiction qui a sans doute été le vainqueur. Elles aimaient les faire ses soirées, et au final, elles dormaient à l'aube, bien fatiguées. C'était des moments à elles, des moments où elles s'enlaçaient de bien être, trop occupées par ce qu'elles suivaient sur l'ordinateur portatif de Bhynia. Pour ça, elles dinèrent rapidement avec la famille de Bhynia, pour ensuite s'enfermer dans la chambre de cette dernière.
Elles étaient assises en indien, avec un grand bol de cacahuètes au milieu d'elles, de sorte à ce qu'elles puissent se servir sans trop tendre la main. Leur amour commun pour les cacahuètes fut découvert, lorsqu'elles se sont connues au collège. Lorsque Charly était venue s'installer nouvellement dans la ville, quittant celle où vivait sa famille à cause de sa ''sécurité''. Ce jour, elles s'étaient presque disputées pour le dernier sachet de cacahuètes disponible dans le réfectoire. Heureusement, elles trouvèrent une entente, en partageant à part égale les fruits séchés que contenait le sachet, ce qui les fit se rapprocher. Et cela fit d'elles, ce qu'elles étaient devenues en ce jour: des meilleures amies, des sœurs, des jumelles. Elles étaient devenues une, indivisible...
Après un bon moment, à suivre silencieusement le film qu'elles avaient choisi, Charly sursauta lors d'une action effrayante, ce qui faisait rire Bhynia à chaque fois. Des deux, c'était Charly la plus sensible, la plus faible, la plus fragile. Et pour cela, elle l'enlaça, sa tête sur l'épaule de son amie. C'était sa position préférée, et Bhynia en était habituée.
- Tu crois qu'il va mourir? Demande Charly, en lançant dans sa bouche une cacahuète.
Bhynia avait toujours le regard dans son ordinateur portant toute son attention pour le film.
- Enfin, ce serait dégueulasse! L'acteur principal ne peut pas mourir.
- Si, parfois si!
- Ce serait nul. La règle c'est que l'acteur principal ne meurt jamais!
Charly sourit à cette phrase. Elle se souvient de ce qui c'était passé il y'a trois mois entre lui et son ex, Lucas. Elle se souvient clairement, de cette dispute entre sa meilleure amie et lui, de cette sortie avec leurs amis au parc qui finalement s'était terminé en grande dispute. Une fois encore, Bhynia lui avait prouvé, une fois de plus, qu'elle la soutiendrait, pour tout, qu'elle était là pour elle.
Elle mit sa main dans le bol de cacahuètes, pour se servir, en souriant:
- Ah, je me souviens de ce débat que t'avais fait avec Lucas.
- Il n'était pas l'acteur principal de ta vie, donc tu pouvais le larguer.
Elles éclatèrent de rire, après la réplique de Bhynia. Tellement c'était ridicule cette comparaison, mais cela a pu bien sûr vexer énormément Lucas, au point où il a pété un câble. Avec Lucas c'était l'amour fou sans trop l'être. Il était beau, faisait partir des premiers garçons à l'avoir courtiser dès son installation. Ils avaient fait plus de deux ans ensemble, mais elle avait fini par rompre, au bout des nerfs. Il lui manquait tout le temps de respect, en privilégiant d'autres filles, et pour combler le tout il lui était infidèle. Ce qu'elle avait arrêté de supporter.
- Ly', je te l'ai pas dit mais j'ai revu R. dit-elle au dernier passage du film.
Son amie la regarda aussitôt les yeux ronds, choqué par la nouvelle.
- R? Notre R? Ryck tu dis?
Elle tiqua à cette nouvelle, puis se releva du sol pour s'asseoir sur le lit, pendant que son amie mettait en arrêt le film pour ensuite éteindre l'ordinateur.
- Bien sûr, pourquoi ça te surprend autant?
- Non, ce n'est pas le cas... Elle remplit sa bouche du reste des cacahuètes dans le bol toujours aussi étonnée de la nouvelle. Il a fini de nous fuir?
- Je ne sais pas, il a dit que c'était à cause de ses cours qu'on ne le voyait plus. Il était accompagné de son frère. Oh, un vrai dieu grec ce jeune homme. Pas comme ton R.
Bhynia s'était agenouillée et appuyée ses coudes sur le lit, en fixant Charly qui écarquilla les yeux de surprise à cause de ce qu'elle venait de dire.
- R n'est pas ''mon R''. S'offusque t elle
- Ah c'est toi qui le dis, sinon t'as déjà oublié ses rapprochements? Ses mini-cadeaux et puis, à organiser des sorties juste avec toi?
- C'est toi qui pensais que je lui plaisais.
- Effectivement, c'était le cas.
- Il ne s'est jamais déclaré de toute façon.
- Parce que tu ne l'as jamais regardé comme il le fallait. T'étais obnubilée par Lucas.
- Peu importe, il ne s'est jamais déclaré, donc tu as tort. Maintenant, tu vas te lever, pour aller déposer ce bol à la cuisine, parce que moi j'ai grave sommeil.
- D'accord, vas-y. Évite le sujet. Mais par contre... Elle se releva du sol et se jeta à côté d'elle sur le lit. Ian était vraiment beau.
- C'est qui Ian?
- Son frère, en tout cas, c'est ce qu'il m'a dit.
- Il te plaît?
- Qu'est-ce qu'elle raconte, même pas.
Elle rigole, afin de dissimuler sa gêne. Ce qu'elle réussit bien sans difficulté. Son amie la sachant très superficielle, ne l'imaginait pas être avec quelqu'un de sitôt. Elle avait toujours été méticuleuse dans ses choix d'hommes. Pas comme elle, qui se contentait du fond de l'être.
- J'aimerais bien le rencontrer alors, le plus beau du monde selon toi.
- J'n'ai jamais dit ça. Je disais juste qu'il était beau, et qu'il l'était plus que son frère. D'ailleurs, donne-moi le bol.
Elle le lui retira des mains, pour quitter la chambre sous les rires de son amie. Charly se leva du lit, prit la grande couverture pour la plier comme elle pouvait. Elle la met, en bas du placard de son amie avant de partir de la chambre pour la salle de bain commune de la maison. Elle finit sa toilette, et revient dans la chambre où se trouvait déjà Bhynia qui s'installait sur son lit. Elle se glissa à côté d'elle, pour ensuite la prendre dans ses bras. Elles sourirent et Bhynia lui fit un bisou sur la tempe.
- Bonne nuit.
- Merci, bonne nuit aussi.
Elles fermèrent les yeux, afin de profiter de la douceur de la nuit, l'une dans les bras de l'autre, exprimant leur attachement envers l'autre. Il n'y avait pas plus beau tableau au monde, que celui-là. Celui de deux êtres qui s'aiment et qui se le démontraient.
Au lendemain, ce fut Charly qui se leva très tôt, comme elle en avait l'habitude. Elle commence alors le ménage suivit de la cuisine aussi. Elle avait presque fini quand la mère de sa copine se réveille pour pouvoir l'aider. Sélinia, la mère de Bhynia, était une jeune dame, de la quarantaine, à la beauté et aux rondeurs merveilleuses, qu'avait héritées sa fille, Bhynia. Elle était avocate, comme son mari. Ils s'étaient rencontrés à l'université, et ses actes gracieux ont eu raison de son homme.
Charly la prend dans ses bras, en guise de salutation, alors qu'elle mettait les fruits sur la table à manger, juste à côté de la cuisine. Elle lui sourit chaleureusement, après avoir déposé un baiser furtif sur son front, Charly esquissa un sourire également en réponse au sien. Entre les deux femmes, existait une relation fusionnelle. La mère de sa meilleure amie la considérait comme sa propre fille, celle qu'elle n'avait pas pu avoir après Bhynia, comme elle aurait tant voulu. Charly par contre, voyait en elle, la mère qu'elle avait laissée dans une autre ville, à deux heures de vol d'elle depuis plusieurs années. Et ceci à cause d'une bêtise, une erreur qui continu de lui couter.
À deux, elles finirent de concocter le petit déjeuner avant que Bhynia, suivit de son père, n'entre dans la cuisine. Celle-ci les rejoigne, toujours étourdie, pour les saluer, puis ensuite s'installer à la table à manger. Le repas commence, et Charly attaqua son portable, délaissant son repas. C'était sa routine, son quotidien à chaque petit déjeuner, depuis qu'elle s'était éloigné de ses parents. Elle mangeait tout de même en manipulant son portable malgré la présence des parents de son amie. Ce n'était pas proscrit pour elles. Les parents de Bhynia sont moins présents chez eux, et donc moins stricts. Ils les comprenaient autant qu'ils pouvaient. Charly était acceptée par la famille de son amie et elle s'y sentait heureuse et surtout moins seule. Chez elle, dans sa famille, le portable est laissé dans la chambre, à chaque repas. Et elle ne s'ennuyait pas. Avec ses deux grandes sœurs et son petit frère, c'était toujours la folie. Malgré l'acharnement au travail de son père, celui-ci faisait son nécessaire pour partager tous les repas avec sa famille. Il privilégie sa famille, et Charly était fière de lui.
- Nia', tu comptes faire quoi dans la journée? Demande-t-elle en déposant son téléphone pour s'intéresser à son repas, une fois encore.
Bhynia releva sa tête, pour la fixer incrédule.
- Rien, pourquoi?
- D me demande si c'est possible de l'aider à organiser une fête?
Bhynia sourit en illuminant son visage. Elle adorait les fêtes, et surtout si c'étaient-elles qui l'organisaient. Aussitôt, elle se mit à regarder son père avec insistance. Celui-ci fronce ses sourcils, perdu par la réaction de sa fille. Il fallait qu'elle demande la permission même si, elle et son amie savaient que son père allait être d'accord. Comme le disait souvent Charly, c'était juste ''une formalité''.
- Papa je peux?
- Vous êtes en vacances, pourquoi je devrais te l'interdire? Je ne peux pas t'empêcher de t'amuser voyons.
Elle sourit, satisfaite de cette phrase de son père, comme à chaque fois. Sans attendre, les deux amies se levèrent de la table en lançant un merci pour rejoindre la chambre de Bhynia. Il fallait qu'elles se préparent pour sortir. Elles voulaient organiser une soirée, elles devraient être prêtes pour s'amuser. Comme elles en étaient habituées, les deux jeunes filles se précipitèrent pour quitter leur maison. Elles s'en vont chez leur ami, le fameux "D" qui voulait faire une fête. Sa maison n'était pas loin de la maison de Bhynia, alors, en moins de deux, elles se retrouvent devant le grand portail de la villa. Dayson de son nom complet, était l'un des six amis proche des deux filles, formant un clan de huit personnes, composé de trois hommes et cinq femmes, tous étudiants. Ils s'appréciaient, et comme ce dernier adorait les fêtes, et en faisant fréquemment, les deux filles s'étaient nommées organisatrices de ses soirées. Elles réussissaient toujours leurs soirées, les invités s'y amusaient à chaque fois.
La villa était spectaculaire, et même si les filles étaient des habituées, elles ne se faisaient jamais à cette beauté renversante. Elles tournèrent sur elles-mêmes en admirant les lieux, le regard étincelant à chaque fois. Elles traversèrent le jardin magnifique après avoir passé les mains dans la fontaine comme à leurs habitudes, avant d'aller sonner à la porte. Dayson leur ouvrit la porte de son salon pour les prendre toutes les deux dans ses bras. Bhynia et Charly rigolent en le serrant autant qu'elles pouvaient. Il avait toujours cette habitude de les prendre ainsi dans ses bras, et avec sa corpulence, les deux filles ne s'étouffaient pas. C'était un jeune homme de vingt et un an, comme les filles, beau, avec les cheveux noirs coiffé en une coupe garçon, mais gros, et élancé tout de même. Il aurait pu se compresser, à cause de son obésité mais il avait décidé autrement. Et la tâche lui était facile, avec son groupe d'amis, qui l'acceptait tel qu'il est.
Après leur avoir caressé le dos, légèrement, il les libère, toujours en riant aux éclats avec ses invités. Les deux filles le suivirent pour son salon, où il les servit à boire, au bar de la pièce, sans attendre. Le salon était assez vaste, qu'on aurait pu croire que c'était une salle de réception pour un Gala. C'était là il avait l'habitude de faire ses fêtes. Charly s'assit sur l'un des tabourets en face du bar, alors que son amie allait se vautrer, dans le grand canapé en face du bar.
- Alors les filles, je vous sers quoi? Questionne-t-il en s'installant derrière le comptoir.
Étant un bar man, à mi-temps, dans l'un des bars prestigieux de la ville appartenant à son père, il avait l'habitude de ses questions.
- Un whisky! S'exclama Bhynia.
Elle s'allonge dans le canapé, en rire. Dayson se retourne vers les étagères, bourrées de bouteilles de boisson, pour en prendre une de whisky. Charly sourit quand il lui tendit le verre de sa meilleure amie. Il voulut la servir également, mais elle l'arrêta.
- Non, je préfère rester sobre. Parce que tout à l'heure, j'ai appel vidéo avec ma famille. Se défend-elle.
Dayson hausse les sourcils, étonné.
- Je pensais que c'était hier?
- Normalement, oui. Mais mon père a dû aller à un voyage d'affaire. Donc on l'a reporté pour aujourd'hui. Tout à l'heure...
- Son père est toujours occupé, pourtant elle ne lui en veut même pas! Intervient Bhynia qui s'était levée de son siège pour prendre son verre d'alcool sur le comptoir.
- Oui, je l'admire. Il se sacrifie pour nous, et c'est héroïque selon moi. Se donner totalement au travail pour les êtres qu'on adore. Tu crois que c'est facile pour lui, de passer peu de temps avec sa famille?
- Et le revoilà, le discours des exploits de son père. Rigole son amie en portant à nouveau son verre à la bouche.
Ils éclatèrent de rire, tous ensemble, pour ensuite aller s'installer au niveau des canapés. Dayson sort sa carte de crédit de son portefeuille pour la tendre à Bhynia. Elle la prit aussitôt, un sourire victorieux aux lèvres.
- Vous avez carte blanche. J'espère être fière de cette fête. La première de ce début de vacances. Notifie-t-il.
Les filles hochèrent la tête, excitée à l'idée d'organiser cette fête. Elles allaient y mettre le parquet. Elles le savaient, ce n'était pas facile d'organiser une fête mais, comme c'était leur passion cela était faisable pour elles. Au final, après leur concertation, Bhynia devra se charger des boissons pendant que Charly s'occupe de la musique et de la décoration du salon.

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On rencontre enfin notre Charly, vous la trouvez comment ? Moi je l'aime déjà...
J'ai hâte de vous lire
Bis😚

NOUS DEUX Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant