Prologue

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~ Emeraude ~
Plusieurs années auparavant

- C'est moue, soupire Leandre alors que mon arme retombe à plusieurs mètres de la cible.

- Je fais ce que je peux.

Le grognement qui sort de ma bouche lui fait lever au ciel.

- Alors, fais mieux que ça.

De l'index, il désigne les cibles alignées devant moi et les quelques couteaux qui jonchent le sol.

- Je suis fatiguée ! J'ai passé la journée à m'entraîner.

Et c'est vrai. La sueur colle mon t-shirt contre mon torse tandis que des gouttelettes salées dévalent mes joues régulièrement. Mes pieds me font mal à force de frotter dans mes baskets, mes bras sont lourds et engourdis tandis que mes doigts ne parviennent plus à se fermer sur mes armes. Et ça, c'est seulement la partie physique ! Mentalement, je suis épuisée et en colère d'avoir dû passer ma journée enfermée dans une salle de sport. À 15 ans, on devrait passer ses samedis avec ses copines, pas à s'entraîner à combattre je ne sais quel danger imaginaire.

Je sais bien que c'était la condition pour que mon père m'autorise à mettre les pieds dans son club, mais comment je suis censée m'amuser la nuit si j'ai passé la journée à m'épuiser ? C'est ridicule. Il ne va rien m'arriver dans ce club.

- Justement ! Tu dois toujours être prête.

- C'est ridicule, Leandre. J'en ai marre, on arrête.

Le visage fermé, mon grand frère s'approche de moi, un couteau entre les doigts.

- Tu es fatiguée, mais tu veux aller t'amuser avec Lexie ? Si tu as encore de l'énergie pour aller danser, tu en as pour t'entraîner.

Son ton est sans appel, limite menaçant, mais je m'en fous. Leandre est le genre d'homme qui fait flipper, mais c'est surtout mon grand frère. Il n'a jamais levé la main sur moi, enfin, hormis nos querelles fraternelles. Alors, il peut grogner, rien à foutre.

- Je ne comprends pas pourquoi tu cherches à ce point à m'épuiser ? Ça n'a pas de sens, et je trouve ça ridicule. Le club de Papa est dangereux, je sais, mais il y a toujours deux gardes qui me suivent à la trace.

Leandre soupire. Il passe dans mon dos et glisse son bras autour de mes épaules, malgré la transpiration qui me colle à la peau. Mon dos heurte son torse, il m'incite à me placer face aux cibles.

- Je ne fais pas ça pour te faire chier, Emeraude, me dit-il à l'oreille.

- Alors pourquoi ?

- Parce qu'on veut que tu sois capable de te défendre à tout moment. Si aucun de nous n'est là, il faudra te battre seule.

- J'y arrive, et tu le sais.

- Oui, quand tu es au top de ta forme. Tu crois que ceux qui te veulent du mal s'en prendront à toi alors qu'ils te savent forte ? Non. Ils attendront que tu sois en état de faiblesse. C'est pour ça que je veux que tu y arrives après des heures d'entraînement. Je veux que ton corps soit capable de viser cette cible sans réfléchir, qu'il le fasse automatiquement. Laisse toi guider par l'adrénaline et lance ce couteau sans hésiter.

Il fait glisser l'arme entre mes doigts avant de s'éloigner d'un pas.

- Est-ce que je suis en danger ? Qu'est-ce que tu ne me dis pas ? Demandé-je, les sourcils froncés, en repassant ses mots dans ma tête.

- On l'est tous, Emeraude. Dans le monde où l'on vit, personne n'est en sécurité. Nous préférons te savoir prête à affronter le pire plutôt que te garder enfermée en espérant qu'il ne t'arrive jamais rien.

- Je comprends.

Ils ont toujours tout fait pour me protéger, et j'apprécie qu'ils préfèrent m'entraîner plutôt que me couver. Ils me considèrent un peu plus comme une adulte et cessent de me traiter comme une enfant.

- Alors, plante ce couteau dans la cible, et tu pourras rejoindre Lexie.

Sans hésiter, je fais glisser l'arme entre mes doigts, joue avec quelques secondes. Malgré mes muscles douloureux, j'arme mon bras, vise et lance le couteau aussi adroitement que possible. Le bruit du poignard qui se plante dans le plastique de la cible fait s'étirer mes lèvres. Un sourire satisfait sur le visage, je me tourne pour croiser le regard de mon frère qui m'observe avec une pointe de fierté dans les yeux.

- Tu vois quand tu veux !

- J'ai surtout envie de me barrer...

Il pousse un soupir qui cache son sourire et lève les yeux au ciel.

- File, mais faites attention, ce soir.

- Promis !

Je m'élance vers la porte de la salle de sport, ravie de lui échapper. Mais il m'interpelle.

- Emeraude ! N'oublie jamais que la peur ne doit pas te contrôler et laisse l'adrénaline te guider.

- C'est noté, dis-je en posant un doigt contre ma tempe avant de sortir rejoindre mon amie.

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Holà holà,

Comment ça va ?

Mais qui est de retour ? On se le demande bien...

Vous m'avez trop manqué !

Cette fin du tome 1, bien qu'écrite dans ma tête avait une suite ! Alors bienvenu dans le tome 2 !

En espérant qu'il vous plaise autant que le 1 !

J'attend vos théories !

Prenez soin de vous !

À bientôt, P.B.

Don't leave Où les histoires vivent. Découvrez maintenant