VI• Nostalgie

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-Nahara-

Cette île me rend nostalgique.

Le soleil pratiquement couché, j'observe les alentours de Shanklin. Tout ces endroits qui ne me sont pas inconnu me transpercent l'âme.

Ça me fait le même effet, chaque fois que je m'y rends.

Mon téléphone qui résonne dans la voiture me sort de mes pensées.

Je réponds aussitôt que j'aperçois le nom de mon père s'afficher sur l'écran.

Coucou, ma puce !

Hello ! Je suis là dans deux minutes à peine !

— Super, se réjouit il. Peux-tu passer me prendre de la chantilly à la supérette, s'il te plaît, mon chat ?

Je soupire exténuée après toute cette route mais surtout après toutes ces émotions que j'ai besoin de relâcher.

— Oui, d'accord.

— Merci, mon bébé ! À tout de suite !

— À tout de suite.

Je souris malgré cette boule lourde qui me pèse sur l'estomac. J'ai seulement envie de prendre mon père dans mes bras. Même si je sais qu'il ne sera pas capable de panser mes plaies.

Je fais un détour jusqu'à la supérette et lorsque je me gare sur le petit parking, je me rends compte que je n'y ai pas mis un pied depuis une éternité.

J'ai intentionnellement fuis cette endroit qui endolori mon cœur.

Je marche à reculons me répétant en boucle que ça ne va durer qu'une poignée de minutes. Après je pourrais continuer ma vie comme si je n'y avais pas remis un pied.

Alors quand j'ouvre la porte et que ma chaussure se pose sur le sol. Chaque souvenirs me submergent. Ils renversent mon âme en un coup d'œil.

J'entends des voix mais elles sont trop lointaines pour que je puisse retenir quoi que ce soit.

Lorsque je lève le regard sur l'hôte de caisse, je vois une femme. Ce n'est pas lui. C'est une inconnue.

Elle fronce les sourcils quand elle remarque que je la mate depuis l'entrée.

Je ne suis pas tarée. Tu es justement à la place de l'un d'entre eux.

Ce n'est pas contre toi. Tu es juste la remplaçante de mon pire cauchemar.

Rien que d'y penser, mon souffle se saccade et je sens l'acidité de la nausée me monter à la bouche.

Stop ! Serena en a assez fait.

Je presse le pas. Il faut que je sorte. Vite.

Une fois devant les réfrigérateur, j'attrape la chantilly en même temps que la porte de la boutique se claque derrière un nouveau client.

Mes yeux glissent d'eux-mêmes vers ce rayon. Tandis que mes pas s'avancent sans que mon esprit puissent les contredire.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 18 ⏰

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Puis je t'ai perduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant