" Sur ce terrain où les hommes croient avoir tous les pouvoirs, je vais leur apprendre la dure réalité : celle d'une fille comme les autres qui va les faire chuter de leur piédestal... "
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Née dans une famille composée d'un père footballeu...
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- Mademoiselle Shio ?
Hmm... La ferme... Je dors...
- MADEMOISELLE SHIO !!!
Alertée par le cri qui réveillerait facilement un mort, je me redresse aussitôt sur ma chaise, sous le regard assassin de ma professeure d'histoire.
- Il était temps que vous reveniez parmis nous, Shio. lâche d'un ton sec la vieille.
Je me retiens de toutes mes forces de ne pas lever les yeux au ciel. Ai-je l'air d'y être pour quelque chose si les cours d'histoire sont aussi barbant ?
- Excusez moi, madame. Cela ne se reproduira plus.
- Il y a intérêt. Car la prochaine fois, vous poursuivrez votre hibernation en colle.
Quelques pouffements de rire se font entendre dans la salle, mais les imbéciles qui ont eu cette idée merdique se tuent instantanément quand ils voient mon regard noir.
Je jette un rapide coup d'œil à l'horloge au-dessus du tableau, et constate avec soulagement qu'il ne reste que deux minutes avant que la sonnerie ne se fasse entendre. Enfin !
Durant ces deux dernières minutes, je fais semblant d'écrire le cours sur ma feuille, alors que mes pensées sont tout, sauf concentrées sur le cours.
*Driiiiiiiing !!*
A l'instant même où le bruit de la cloche se fait entendre, toute la classe se lève et part sans même prendre la peine d'écrire les devoirs. Et je ne suis pas une exception à la règle.
C'est la fin de la journée, et quand c'est la fin de la journée, je n'ai qu'une idée en tête : aller sur le terrain de foot à quelques mètres du lycée, et jouer, après avoir attendu impatiemment de pouvoir le faire.
Pourquoi j'attends la fin des cours pour ça ? Car pendant les pauses entre les différentes cours, pas moyen d'approcher un ballon. Les garçons ne me laissent pas jouer avec eux, sous prétexte qu'une fille serait un boulet dans un match.
Misogynes de merde.
Je sors en courant de l'immense bâtiment aux murs gris pour courir vers le terrain. Je n'ai pas beaucoup de temps, car ma zone de jeu est rapidement envahie par des joueurs qui refusent de me laisser squatter cette pelouse avec eux.
Heureusement, comme je l'ai dis, ce terrain n'est vraiment pas loin, et en même pas une minute de course à pleine vitesse, je suis déjà sur l'herbe verte.
Je dépose mon sac à dos sur un banc à proximité et fonce chercher une balle dans l'abri juste en face. Il est ouvert en permanence, donc je n'ai jamais de problème pour me servir.
Mes mains saisissent ce ballon noir et blanc. Puis, je sors, et me dirige vers le milieu du terrain, et pose la balle sur l'herbe humide. Le vent me fouette le visage et le temps est assez glacial, mais peu importe : quand je joue au foot, je joue, peu importe ce qui m'entoure.
