𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐

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Hier soir, j'ai finis par aller dans une chambre d'hôtel pour finir de lire les boys love. Je suis encore dans l'attente de mon déménagement progressif. J'attends de recevoir tout mes cartons pour pouvoir m'y installer alors pour le moment je vis dans un hôtel.

Je me rend au travail en traînant des pieds et des bâillement entre chaque minute. La fatigue est en train d'avoir raison de moi. Enfin, je suppose que j'aurais dû m'y attendre après avoir lu une centaine de boys love en une nuit. Sans compter que rien qu'en pensant venir travailler, j'ai des maux d'estomac incalmable.

Je soupire en arrivant enfin en face du département . Je me fige sur place. Je me frotte les yeux pour être sur que ce que je vois n'est pas un rêve. Et il semble que ça n'en est pas un. Toute l'ambiance est complètement différente. Tout les bureaux sont parfaitement bien rangés et chacun des éditeurs parle avec les uns et les autres joyeusement. Tous bien coiffé et bien habillés. Je suis dans le déni. Ça ne peut pas être le même département dans lequel je suis entre hier. Je me suis sûrement trompé. Mais oui c'est cela ! Je me suis simplement trompé.
Je commence à faire demi-tour pour rebrousser le chemin. Avant que je ne puisse le faire, l'homme aux cheveux noir à qui j'ai parlé hier m'attrape le bras.

-où tu vas Kaveh ?

Il me tire par le bras pour me ramener à l'intérieur.

-alors...je ne me suis pas trompé d'endroit ?

L'homme rie légèrement.

-qu'est-ce que tu racontes ? Nous sommes bien là. Bon je sais que hier on a pas fait bonne impression et je m'excuse pour cela. Nous venions de recevoir un manuscrit pile avant la date buttoir.

-ah....d'accord.

-bon. Si j'ai bien compris, c'est la première fois que tu travailles pour le boys love ? Ne t'inquiète pas ! On sera tous là pour t'aider si tu as un problème !

Je me racle légèrement la gorge. Je n'arrive toujours pas à m'en remettre et je crois bien que j'ai besoin de temps. Alors je déclare:

-excusez-moi je dois aller au toilettes.

Je me dirige rapidement vers les lieux sans attendre de réponse. Je me permet enfin de souffler.
C'est situation me semble vraiment impossible. Où est passé le carnage d'hier ?  D'accord, je peux bien accepter qu'ils aient fait un peu de nettoyage hier mais pourquoi tous les cadavres d'hier ont laissé place à des beaux gosses ?!
J'ouvre le robinet et me passe un coup d'eau sur le visage afin de me calmer et reprendre mes esprits. Ce n'est pas le moment de craquer.
Une fois que je me sens prêt. J'y retourne. Je m'assois à mon bureau à côté de celui aux cheveux noir qui m'a accueilli ce matin. Puis il commence à m'expliquer certaines chose que je connais grâce à mon expérience.

-ça, c'est une feuille de photocomposition. Bien qu'aujourd'hui tout est fait la plupart du temps en numérique, il est rare qu'on le fasse à la main mais c'est quand même une compétence à avoir. Ah et prend garde à ne pas le mettre de travers, il y a certaine rumeurs qui circule.

-des rumeurs ?

Il hoche la tête.

-on dit que si tu le mets de travers, c'est un signe que ton cœur est torturé.

Je lève un sourcil interrogateur. Croyait-il vraiment que j'allai tombé dans ce genre de piège ?
Un collègue en face de nous intervient dans la discussion avec un léger sourire.

-c'est drôle que tu dises ça Tighnari puisque j'ai remarqué que tu l'as mis de travers la dernière fois.

-quoi ? Comment ça ? Quand ?

Tandis qu'il se parle joyeusement en se taquinant, je regarde la planche que j'ai sur mon bureau et reste fixé sur la demi page. Quelque chose me perturbe. Je trouve cela un peu....vide peut être ? Il y a juste un morceau de texte. Je trouve ça presque foireux. Tighnari et l'autre collègue à la peau bronzé se tournent vers moi en me voyant observe à attentivement la page.

𝐔𝐍 𝐀𝐌𝐎𝐔𝐑 𝐑𝐄𝐓𝐑𝐎𝐔𝐕ÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant