𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒

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Je suis en pleine discussion téléphonique avec l'autrice que je gère en ce moment. Une situation assez sérieuse me barre la route. Il se trouve que toutes ses assistantes ont attrapé la grippe. De plus, tout le monde s'agite à côté de moi en m'entendant discuter du problème. Ils font tellement de bruit que je n'entend pratiquement plus ce qu'elle me dis. Alors rapidement piquer au vif je commence à crier:

-MAIS FERMEZ-......

Je remarque assez vite que je suis au travail et que je ne peux pas me permettre de parler comme je le  souhaite. Alors je respire avant de reprendre:

-je veux dire, excusez-moi tout le monde pouvez-vous baisser d'un ton une seconde ?

Je reprend ma discussion téléphonique. Je prend la décision de la rejoindre afin de l'aider à la place de ses assistantes.  Je raccroche. Alhaitham est en pleine dispute avec la femme des ventes. Je ne leur donne pas plus d'attention que ça. Je n'ai pas le temps. Je réunis mes affaires et enfile mon manteau en lançant à tout le monde:

-Je vais à Hokkaido. Je serai là pour neuf heures. Je négocies avec les imprimeurs sur la route.

-C'est trop tard. Il n'y a aucune chance qu'elle finisse dans ses conditions. Cyno apporte moi la liste des titres de remplacement. M'arrête Alhaitham.

-Toute suite. 

Cyno se lève et va chercher rapidement la liste. Je ne peux pas les laisser faire. Elle fait tellement d'effort pour tout ça ! Je dois les résonner.

-Attend Sato-san, s'il te plait. Elle essaie travailler aussi dur qu'elle peut ! Alors....

-Suzuki, me coupe Alhaitham. J'ai durement essayé. J'ai fait de mon mieux. C'est de l'enthousiasmes dont nous n'avons pas besoin, cela ne produira aucun résultat. Dans notre position nous devons prendre des décision basé sur la réalité et non sur les sentiments. C'est ça notre boulot et si tu ne l'as pas compris c'est que tu es encore moins préparé que ce que je pensais.

Je ne me laisse pas blesser, ni intimider et je continue sur ma lancer. J'insiste.

-Mais nous pouvons le faire ! Elle a dit qu'elle viendrait à ma rencontre à l'aéroport!

-Ne t'imagines même pas pouvoir me rendre à brouillon avec des trames vides. Notre magazine ne publiera pas ce genre de travail. Dis lui que c'est terminé.

-Mais puisque je dis que je vais aller le chercher ! Si je ne pouvais pas le faire, je ne dirai pas que je le peux ! Je m'exclame avec détermination.

-étonnement confiant...Ricane Fukuzawa.

Je la fusille du regard. Puis j'entends un soupire de la part d'Alhaitham qui me fait apporter à nouveau mon attention sur lui.

-Très bien. Tu peux y aller.

Je cligne plusieurs fois des yeux. Je ne m'attendais pas à ce qu'il accepte à vrai dire alors l'entendre dire me fait sourire. Je demande pour être sur:

-Vraiment ?

-Dans le pire des cas, j'en prend l'entière responsabilité. Donc dépêche-toi et vas-y.

Je part en courant de l'agence. Puis une heure plus tard, je suis à l'aéroport. Je cours vers le hall et cherche la Mangaka. Je la repère. Une petite rousse aux yeux vert qui porte un masque. Je la rejoins rapidement.

-Vous êtes bien Mutô-sensei ? Je lui demande.  Je suis Suzuki Kaveh des éditions Marukawa. Enchanté de vous rencontrer.

Elle s'incline à plusieurs reprise tout en s'excusant.Je secoue la tête et lui sourit pour la rassurer. Je l'interroge sur le nombre de page restante. Elle m'indique qu'il en reste une quinzaine. Je prend l'initiative de m'occuper de la photocomposition. 

𝐔𝐍 𝐀𝐌𝐎𝐔𝐑 𝐑𝐄𝐓𝐑𝐎𝐔𝐕ÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant