Au-delà des ombres - Tome 1 - Hogwarts Legacy - Sebastian Sallow

Chapitre 0 : Prologue.

Mes mains sont en sang. Mon souffle est saccadé.

Je marche dans les rues de Londres, transie de froid. Mais je tremble surtout de peur. Je ne comprends pas ce qui se passe. Je me sens mal, comme si quelque chose ne tournait pas rond. J'évite de faire le moindre geste, de peur que cela recommence.

J'essaie de me calmer, mais je ne sais pas où aller. Les gens me regardent. Il y a vraiment quelque chose qui ne va pas.

Une dame s'arrête brusquement devant moi.

— Seigneur, mon enfant, es-tu blessée ?! — demande-t-elle, alarmée.

Sa voix me sort de mes pensées. Elle semble inquiète et intriguée à la fois. Je la fixe sans savoir quoi répondre. Je ne sais même pas ce qui s'est passé. J'ai vu... mais j'ai du mal à croire que c'était réel. Comment expliquer l'inexplicable ?

— Je... Mes parents... — sont les seuls mots qui parviennent à franchir mes lèvres.

Autour de nous, des passants ralentissent. Ils s'arrêtent, curieux. De plus en plus de regards se tournent vers moi. Les chuchotements commencent. Je n'aime pas ça du tout. Une boule se forme dans mon ventre. Mon cœur s'emballe, mon souffle se fait plus court.

Mon ouïe se brouille, et un sifflement insupportable s'installe dans mes oreilles. J'ai besoin de partir, tout de suite. Mais il y a trop de monde. Aucune issue.

— Laissez-moi, je veux passer... — dis-je d'une voix tremblante, presque inaudible dans le brouhaha.

Ils regardent mes mains tachées de sang. Je vois quelqu'un sortir son téléphone, sûrement pour appeler les secours.

— S'il vous plaît, il faut que je parte d'ici ! — je supplie, plus fort cette fois.

Mais personne ne m'écoute. Ils parlent de moi, chuchotent, m'observent comme un phénomène étrange. Et pourtant, je me sens invisible.

— Je veux partir ! Pitié, laissez-moi passer ! — je crie presque, désespérée.

Leurs voix résonnent de plus en plus fort dans ma tête. Les bruits de la rue s'ajoutent : les klaxons des voitures, les musiques des spectacles de rue un peu plus loin, les aboiements des chiens. Tout se mélange. Tout devient un bourdonnement étouffant.

Et là, je le sens. Ça recommence.

Un frisson remonte le long de mes mains et court sur ma nuque. Des picotements. Mon souffle devient irrégulier, et ma vue se brouille.

Non, pas ça. Pas encore !

La panique monte, incontrôlable. Elle m'envahit totalement.

C'est trop tard.

Je jette un dernier regard aux personnes autour de moi, puis je hurle :

— LAISSEZ-MOI ! — libérant toute la peur qui me dévore.

Et alors... c'est le noir complet. Le silence total.