𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒

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HAYDEN

- On a peut-être quelque chose à te proposer en échange de ton frère.

- Qu'est ce que c'est ??

  Je vois un éclair d'espoir traverser ses yeux. Il est si visible que j'ai bien l'impression que son visage n'est pas le même que celui que j'ai vu il y a deux jours.

- Eh bien, si tu l'acceptes, ce qui est fort probable vu les chances de survie de ton frère si tu ne le fais pas, nous avons une mission pour toi.

  Ses yeux brun me scrutent avec une intensité telle qu'on dirait qu'elle est en train de regarder à l'intérieur de moi.

- Et quelle est cette mission ?

  Je pourrais presque voir ses oreilles se décoller pour pouvoir mieux m'entendre.

- Il se trouve que la mafia se trouvant à l'autre bout du pays nous a quelque peu...humilié.

- Où voulez-vous en venir ?

- Ils ont tué trois de nos hommes et ils en ont capturé deux autres.

- Et en quoi vais-je pouvoir servir ?

- Trouve par toi-même, cariña.

- Je n'ai pas le temps de jouer à vos gamineries.

  J'arbore un sourire malicieux qui, j'espère, lui fera regretter ses dires.

- Comme tu voudras, mais tu auras tout le temps d'y jouer lorsque tu seras enfermée dans une cave à côté de ton petit frère, et que tu n'auras plus rien d'autre à manger que les rats qui s'y trouvent.

  Son visage change d'expression.

- Quelle est ma putain de mission !

- Ne t'énerves pas, dis-je d'une voix sarcastique.

  Je me régale de cette situation.

- Bon pour ce qui est d'être forte en devinette, on reverra.

- DIS-MOI.

  Elle vient vraiment de me tutoyer ?

- Je t'apprendrai aussi à mieux parler à la personne qui a trouvé une solution pour que mademoiselle ne pleure pas la mort de son frère.

  Elle me lance un regard noir, si mauvais que si je n'étais pas le genre d'homme à n'avoir peur de rien et surtout pas des gosses de riches comme elle, j'aurais probablement pris mes jambes à mon cou avant qu'elle n'ai le temps de faire quoi que ce soit d'autre. Puis, sans crier gare, elle m'assène un coup dans l'entre-jambe ce qui m'arrache un gémissement.

  Je lui attrape les épaules puis je balaie son pied pour qu'elle tombe à terre et qu'elle comprenne une bonne fois pour toute qu'elle n'a pas très envie de jouer les rebelles avec moi.

  Elle geint de douleur.

- Dis-toi seulement que si j'avais eu envie de faire pire je l'aurais fait.

- Ta gueule.

  Elle se relève tant bien que mal pour pouvoir arriver plus ou moins à ma hauteur.

- Le "ta gueule" était pour la personne qui vient de passer derrière moi j'espère.

- Absolument pas, il était bien pour toi et tes pulsions de meurtre contre moi.

- J'ai l'impression que tu n'as pas compris ce que je viens de te dire, cariña.

- Tout d'abord moi j'entends quand on me parle et deuxièmement ne m'appelle comme ça, je ne suis pas ta petite protégée.

  Je sais qu'elle fait allusion à tout à l'heure lorsqu'elle criait à l'aide et que je ne suis pas venu lui ouvrir.

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