Prologue

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Aucun bruit.  A cette heure ci tout le monde étaient déjà partis. Tous sauf bien sur une jeune fille aux longs cheveux blonds dormant à point fermé. Cheveux blonds, sommeil ? La belle au bois dormant peut-être ? Et bien, absolument pas. Le filet de bave coulant sur le coin de sa bouche vous prouvera qu'elle se rapproche plus de l'ogre que de la princesse. Mais, au moins, elle ne ronfle pas comme eux. 

Une alarme extirpa l'ogre de son sommeil, la faisant sursauter et tomber de son lit. Un léger grognement passa la barrière de ses lèvres tandis qu'elle jeta le réveil à l'autre bout de la pièce. Si vous vous imaginez que les filles au réveil sont des princesses vous vous trompez. Shrek leur correspondent plus et puis, nous savons tous que ces princesses si parfaites n'existe que dans notre imagination d'enfant. Messieurs,  désolée de casser vos rêves de petits garçons. 

Mais revenons à nos moutons. La jeune fille une fois réveillée et prête se dirigea vers la porte, une saucisse trouvée dans son frigo dans la bouche. Les têtes se tournèrent vers elle quand la porte claqua et les conversations reprirent non sans donner à la jeune fille leurs plus beaux regards noirs. Ce qui fit pouffer cette dernière en captant ces regards qui, pour certains, avait juste l'air d'un regard d'enfant boudant sa mère pour des bonbons. 

Après un trajet semblable à tout ceux des jours précédents elle gagna son casier en évitant les yeux posés sur elle.  Tous l'ignorait, tous sauf un. Dans les séries américaines on y voit toujours les "gens populaires" qui harcèlent toujours les plus "faibles" et qui à la fin perdaient face aux anciennes victimes. Dans les films. Dans la réalité c'était autre chose qu'un monde de bisounours. 

"- Dixon !"

Elle tourna lentement la tête en soupirant.

"- Bryan ! Quel plaisir de te voir ! Dit-elle avec sarcasme.

- Te fout pas de ma gueule. J'peux faire de ta vie un enfer ici."

Bryan était encore un de ces gosses de riches que l'on retrouvait dans les films. Du genre, "mon père à acheter l'école et je décide de votre réputation ! Mouhaha je suis diabolique". Enlevez les pétasses populaires et la victime qui se laisse faire et vous obtiendrait une scène comme celle-ci.

"- Bon t'a pas quelqu'un d'autre à aller faire chier. Et puis, ma réputation n'est pas si importante. Elle est déjà mauvaise, donc..."

Elle lui fit un grand sourire avant de lui tournait le dos en roulant des yeux. 

"- Fuis Dixon ! On sait tous pourquoi ta réputation et si mauvaise ! Ton oncle est un toxico, ton père à un casier judiciaire et on le soupçonne d'avoir fait fuir ta mère, tu veux que je continu ? Ton grand père est en prison pour on  ne sait pas quoi ! Les Dixon sont tous pourris et tu fait pas exception à la règle."

La jeune fille qui dès le début s'était arrêtée et avait fermé les poings se retourna lentement vers lui pour le plaquer contre les casiers, les dents serrées. Dans ses yeux dansaient des flammes tandis que Bryan lui affichait un sourire vainqueur.

"- Tu vas me frapper ? C'est ça hein ! Montre leur Dixon ! Montre leur à quel point tu ne fait pas exception à la règle !"

Elle le fit tomber en le lâchant et partit vers les toilettes sous les regards terrifiaient des autres spectateurs de la scène. La jeune fille s'enferma dans une cabine et ferma la cuvette pour s'assoir sur les toilettes. 

Bravo tu leur à montrer à quel point ce mec avait raison.

Sa tête partit en arrière tandis qu'une larme passa la barrière de son œil. Larme qu'elle essuya rapidement avant de souffler un coup. 

"- Aller reprends toi ma vieille. T'as l'habitude."

Elle secoua la tête avant de sursauter en entendant des cris. Elle sortit de la cabine prudemment avant de fouiller dans son sac et d'en sortir un couteau de chasse rétractable. Que faisait-elle avec ça ? Et bien, son quartier n'est pas vraiment le genre de quartier tout mignon et gentil. La jeune fille avança lentement vers la porte. Elle l'ouvrit tout aussi lentement et se retrouva dans le couloir principal et jeta un regard de tout les cotés. Seul un homme dos à elle marcher bizarrement tandis que les cris semblèrent s'être arrêtés d'un coup, rendant l'ambiance pesante. Le sang de l'adolescente se glaça face à ce constat. Ses yeux se posèrent sur les casiers, ils étaient remplis de sang. La main de la jeune fille se plaça sur sa bouche. Sa respiration s'accéléra et une boule se forma dans sa gorge. Où sont les autres ? Elle ouvrit  la bouche, cherchant désespérément de l'air. Une crise de panique. Un sanglot se fit entendre avant qu'elle ne replaque sa main sur sa bouche. L'homme se retourna en grognant, alerté par le bruit. Une vision d'horreur s'offrit à elle.

Un œil manquait sur son visage tandis que l'autre pendait.  Sa bouche était fendue d'un coté et du sang coulait. Elle se mis à courir par automatisme dans le sens inverse, son esprit figé.

Elle ne savait plus depuis combien de temps avait-elle fuit. Elle était juste dans la foret, épuisée et encore sous le choc. Ses pieds rencontrèrent une branche d'arbre la faisant rouler et descendre une bute. Son corp s'arrêta soudainement et une horrible douleur la fit serrer les dents. Les larmes menaçaient de couler dans ses yeux alors qu'elle était allongée entre les arbres. Les cris et le sang sur les casiers passaient en boucle dans sa tête. Son couteau de chasse était toujours dans le creux de sa main et quelque chose germa dans son esprit. Sa famille. Non, ils ne pouvaient pas être morts. Peut être qu'il n'y avait qu'un seul monstre et qu'il avait juste attaqué son collège...Sa famille était surement en sécurité quelque part. 

Elle se releva difficilement et sentit un liquide chaud couler sur son front. L'adolescente observa les alentours avant de trouver une cabane de chasseur au loin. Elle s'y réfugia et y trouva des compresses pour son front.

Et la dernière chose qu'elle vue avant de s'endormir sur un vieux sofa miteux le soir, fut le bois moisi du plafond...









Bonjour ! Vos avis ?                                                                                                                                                                 

Personnellement je suis mitigée. Je verrai si quelques modification s'imposeront ou pas plus tard. Désolée pour les fautes.

Evanola DixonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant