CHAPITRE 3

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Une semaine plus tard...

Cela faisait déjà une semaine depuis la soirée au Seven, une semaine après l'altercation avec le connard, une semaine qu'il ne m'adressait plus un mot pour mon plus grand bonheur, malgré qu'il m'empêchait pratiquement tous les soirs de dormir à cause de ses nuits torrides avec ses conquêtes, c'était un vrai défilée, il ne ramenait jamais la même dans son lit. Pour quel raison? Je l'ignore. J'étais sur la terrasse à boire tranquillement mon café et fumer ma cigarette au soleil, Lucas était parti travailler ainsi que Manon, Ugo était parti faire quelques courses, car ce soir ils avaient prévu une soirée à la maison, et le connard devait certainement dormir. Seul les bruits des oiseaux qui chantonnaient monopolisaient ce silence.

- Fais moi un café, gamine. Dit une voix endormie.

- Bonjour, je vais bien merci, un café ? Bien sûr, tu trouveras les dosettes à côté de la cafetière, il suffit de l'insérer et d'appuyer sur le bouton.

- Oh ta gueule putain, je t'ai demandé de me faire un café, pas m'expliquer comment le faire. Dit-il gaver.

- On t'a jamais appris les formes de politesse ?

- S'il te plaît, gamine. Dit-il sarcastiquement.

- Tu vois c'est pas compliqué. Mais tu peux toujours rêver pour que je te fasse un café.

- Putain mais tu sers vraiment à rien ! S'énerva le connard.

- Pas plus que toi. Et si tu pouvais continuer à m'ignorer comme tu l'as si bien fait depuis une semaine, je t'en remercierais d'avance.

Aucun moment de tranquillité avec lui. Il s'en allait, je posais mon dos contre le dossier et lâchais un soupire. Je tirais une latte sur ma cigarette et recrachais la fumée.
J'entrais dans la salle de bain, enclenchais le pommeau de douche, je me déshabille, m'attache les cheveux et entrais dans la douche, l'eau chaud coulait le long de mon corps, la buée apparaissait sur la vitre et le miroir. Je restais plusieurs minutes à savourer ce moment de tranquillité.
Je sortis et enroulai une serviette autour de mon corps. Mince, mes affaires. J'ouvris la porte, vérifier qu'il n'y avait personne à l'étage. Parfait. Je courais pour rejoindre ma chambre quand je me fis percuter par quelqu'un, je manquais de tomber en arrière mais celui ci me rattrapa me collant à lui.

- Tu peux pas faire attention, gamine! S'exclame t-il froidement.

Je me détachais immédiatement de lui tout en tenant fermement ma serviette. Faire attention ?! J'hallucine, comme si j'avais fait exprès de lui rentrer dedans. Je le déteste. Il me reluqua de la tête au pieds, un sourire au coins se dessinait sur ses lèvres.

- Fais gaffe gamine, cette tenue me donne envie de te baiser fort. Dit-il d'un ton pervers.

- Tu me donnes envie de vomir. Il me dégoûte.

- Arrête de faire ta sainte ni touche, je suis sûr que beaucoup d'homme ton baiser comme une salope.

Retiens tes larmes Vanessa.. Ne le laisse pas t'atteindre dans tes faiblesses.

-  Ferme ta putain de gueule Christopher ! Ne me touche plus, ne me regarde plus, et surtout ne m'adresse plus jamais la parole ! La prochaine fois, je n'hésiterais pas à te mettre une balle juste là. Dis-je d'un ton menaçant en mettant mes deux doigts contre sa tempe.

- Menace moi encore une fois gamine, et c'est moi qui te met une balle juste là. Répond t-il en faisant le même geste que je repoussais sèchement.

Je le bousculais avec mon épaule et rejoignais ma chambre. Mes nerfs me lâchaient, des larmes coulaient le long de mes joues. Il n'avait pas le droit de m'atteindre comme ça, il n'avait pas le droit de toucher la corde sensible. Les mêmes souvenir remontés à la surface, le démon, il m'avait détruite, mais il m'avait forgé en même temps. Avoir rejoins son réseau m'a permise d'acquérir certaines compétences que personne dans cette colocation ne connaissaient. Et il en était hors de question qu'ils apprenaient ce que je suis réellement devenue, hors de questions qu'ils apprenaient ce que j'ai vécu pendant toutes ces années, je ne voulais pas voir de la pitié dans leur yeux ou tout autre sentiment. J'ai fuis cette vie là, j'ai fuis le démon au risque de ma vie, car je sais que s'il me retrouvait, ma tombe serait déjà creusée et je n'aurais plus qu'à prier pour que je rejoigne mes parents malgré mes actes.

Résiste-moi, si tu l'oses [ EN COURS D'ÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant