Elgon

Chapitre 27: Vampire

PDV BLAYZE

>Jeudi 13 Mars, à l'hôpital, 19:40

- Reste assis, Blayze. Le médecin a dit que tu devais attendre d'avoir cicatrisé avant de te lever. Me rappelle Ezekiel.

- Non, il faut que j'aille voir Aurel.

- Les médecins ont dit qu'ils viendront nous chercher quand il sera réveillé.

- Je veux être là à ce moment-là! Je veux lui expliquer!

- Tu as fait ce qu'il fallait, Blayze.. tente-t-il de me rassurer.

- Non! Et il va me détester! Il faut que j'aille le voir.

Je pose mes deux pieds par terre et me lève, mais, à cause de ma jambe droite toujours paralysée par l'effet de la balle d'argent, je tangue. Ezekiel m'aide à me redresser. Merci..

Je m'assieds sur le lit tout en soupirant longuement et fortement.

- Il allait mourir, Blayze. Tu as fait ce qu'il fallait.

- Non, j'ai été qu'un gros d'égoïste. Je lui ai retiré sa part d'humanité pour le garder auprès de nous. Je lui avais promis de ne pas le mordre sans son consentement et je viens de trahir cette promesse !

- C'était pour lui sauver la vie, Blayze...

- Je sais mais ça se trouve il ne le voulait pas !

- Je suis sûr que si. Aurel avait peur que tu sois comme Simo, mais ce n'est pas pour autant qu'il ne t'aime pas. Je suis son âme sœur et je suis ton calice. Même si je te connais depuis moins de temps que Aurel, je t'aime. Et c'est pareil pour Aurel. Il m'aime et toi aussi. Ce que tu as fait, c'était le seul moyen pour qu'il reste auprès de nous, mais je sais que c'est ce qu'il aurait souhaité.

Quelqu'un toque à la porte de la chambre. J'autorise cette personne à entrer. C'est un médecin. 

- Monsieur HAYNES est réveillé. Nous avertit-il.

- Je peux aller le voir? Demande Ezekiel.

- Bien sûr. Tout va bien pour lui mais nous l'avons contentionné au cas où qu'il cherche à mordre pour avoir du sang. Nous ne savons pas quand est-ce qu'il aura faim pour la première fois.

- D'accord. Acquiesce Ezekiel.

- Je ne voulais pas qu'il meurt..

- Je suis sûr qu'il le sait. Je vais le voir et je te tiens au courant, d'accord ?

- Oui..

Ezekiel dépose un baiser sur le coin de mes lèvres puis sort de la chambre avec le médecin. Je m'allonge dans le lit, comme je n'ai que ça à faire. L'angoisse creuse mon estomac petit à petit, en même temps que le temps défile.

Je ne sais combien de minutes sont passées quand mon téléphone se met à sonner. Je me jette dessus et vois que c'est Aurel qui m'appelle en visio.

C'est le moment de vérité.

- Comment tu te sens ? Lui demandé-je après avoir décroché.

Ezekiel lui tient le téléphone.

- Ça va. Je me sens bizarre mais ça va. Et toi? Ezekiel m'a dit que tu ne sentais plus ta jambe?..

- Oui, mais ça va revenir, enfin j'espère. Mais ce n'est pas ça le plus important.. Je suis désolé de t'avoir transformé sans t'avoir demandé. C'était égoïste de ma part et je regrette de t'avoir retiré ton humanité mais je ne pouvais pas te laisser mourir. Si tu me dis que tu me hais, je comprendrais.

- Ezekiel m'a parlé. Quand je me suis réveillé, les médecins m'ont expliqué ce qu'il s'est passé et je t'en ai voulu, mais après réflexion et après avoir parlé avec Ezekiel, je ne t'en ai plus voulu. En fait, c'était parce que je ne m'étais jamais fait à l'idée de devenir immortel et encore moins d'avoir pour seule alimentation le sang, et du sang humain... mais je ne suis pas énervé contre toi, Blayze. Je vais pouvoir vivre avec vous deux, et c'est ce qu'il faut retenir. Tu m'as mordu mais pas pour te nourrir ou pour me lier à toi, mais pour que je puisse rester à vos côtés. Je veux que tu arrêtes de culpabiliser. Je te remercie de m'avoir donné la possibilité de vivre encore.

- T'es sûr ?

- Oui, Blayze. Tu n'as pas à t'en faire pour ça, tout va bien.

- D'accord, génial.. soupiré-je, soulagé.

- Et pour Simo? Demande Aurel.

- Euh.. ben... je..

- Blayze a fait ce qu'il fallait. Intervient Ezekiel.

- Il.. Il est mort ?

- Je ne pouvais pas le laisser en vie après ce qu'il a fait. Me défends-je. Il t'a planté, Aurel! Te voir t'écrouler au sol, le pieu en plein dans l'estomac.. c'était vraiment horrible! J'ai été emporté par ma rage et.. et je l'ai tué...

- Comment ? Me demande Aurel.

- Tu n'as pas à le savoir.

- Tu es sûr qu'il est bien mort ? Me questionne le jeune vampire, les yeux remplit de larmes.

- J'en suis sûr, Aurel. Je t'assure que tu ne le reverras plus jamais.

- Blayze ne te ment pas. J'ai vu, et je sais que Simo ne reviendra plus. Acquiesce Ezekiel.

- Est-ce que tu vas avoir des problèmes, Blayze? C'est à cause de moi si tu as dû faire ça, et je ne veux pas que tu aies des problèmes à cause de moi! Panique Aurel.

- Je n'aurais pas de problème, Aurel, tu n'as aucun soucis à te faire. Assuré-je.

Au même moment trois personnes entrent dans ma chambre.

- Qui c'est, Blayze? Me demande Ezekiel.

- Mes sœurs. Elles sont là toutes les trois.

- On va raccrocher alors, profite d'être avec elles. Me dit Aurel.

- D'accord. Appelez s'il se passe quoi que ce soit. Si Ezekiel est d'accord, tu pourras boire son sang. Comme nous sommes liés tous les trois, normalement ça ne devrait pas poser de problème. Je ne sais pas quand est-ce que tu auras faim pour la première fois..

- Ça va aller, ne t'inquiète pas pour moi.

- Tu es dans cette situation à cause de moi.

- Je t'ai dit que je ne t'en voulais pas.

- Je sais...

- Ezekiel te tiendra au courant s'il y a quelque chose mais profite d'être avec tes sœurs.

- D'accord. À tout' alors.

- À tout'. Disent-ils d'une même voix avant de raccrocher.

Je pose mon téléphone et regarde mes trois sœurs. Même Karlène est là, c'est dingue.

- Comment tu vas, petit frère ? Me demande Viktoria.

- Je vais plutôt bien, et vous trois?

- Ça va. Répond Viktoria.

- Moi aussi, dit Gwendoline en caressant son ventre arrondi tandis que Karlène hausse les épaules.

Je vais prendre ça pour un oui!

- Tu es sûr que ça va ? Nous avons demandé au médecin et il a dit que tu avais pris une balle en argent dans la jambe. Tu vas retrouver toute ta mobilité ? Me demande Gwendoline.

- Je ne sais pas. Ezekiel m'a donné son sang mais je ne sens pas ma jambe. Je ne sais pas du tout si je vais retrouver la mobilité de ma jambe ou même partiellement.