Brother's of Apocalypse New-York - Tome 1

Chapitre 2

Mady

Être la fille du président n'est pas tous les jours faciles. Je ne suis pas toujours libre de mes mouvements et surtout je suis toujours protégée par les hommes de mon père mais je ne m'en plains pas, ça comporte aussi quelques avantages.

Alors que la journée c'était bien passée je ne m'attendais pas à l'enfer qu'allait être la soirée et les heures à venir.

Comme tous les matins, je rejoins mon frère au salon de tatouage sauf que ce matin Wil n'y est pas. Inquiète qu'il ne soit pas là alors qu'habituellement il me prévient quand il ferme je lui téléphone. Au bout de plusieurs sonneries sa voix se fait enfin entendre.

Salut sœurette.

Salut. Tu n'aurais pas oublié de me prévenir ?

Ho merde c'est vrai désolé depuis hier c'est un la folie ici. On ferme aujourd'hui, je te laisse ta journée de libre.

Cool, je vais pouvoir aller faire du shopping. On mange toujours ensemble ce soir ?

Non désolé et ne vient pas au QG aujourd'hui l'accès est interdit.

Pourquoi ?

Secret de biker.

C'est bon j'ai compris. Bon ben bonne journée.

Toi aussi.

Je raccroche et me mets en route pour un peu de shopping si j'avais su je serais encore au lit mais tant pis.

Je finis par déambuler dans la galerie et regarde les vitrines. Au bout de quelques heures, j'ai refait un stock de lingeries, un autre de robes et un autre de tenue de danse même si je ne danse que pour moi. En rentrant chez moi, je passe par le restaurant de ma mère lui dire bonjour et lui promet de passer y manger ce soir.

L'après-midi se passe tout aussi calmement et j'alterne entre émissions débiles à la télévision et réfléchir à quelques enchaînements pour mes élèves demain.

Quand arrive enfin la fin d'après-midi, je suis heureuse de sortir. Je déteste les journées à rien faire et je maudis mon frère de ne pas m'avoir prévenue plus tôt de la fermeture du salon. Après une bonne douche, je m'habille pour rejoindre ma mère au restaurant.

En arrivant, je m'installe au comptoir pour pouvoir discuter avec elle et elle me fait part de ses théories sur ce qu'il se passe au club. Certaines me font bien rire, elle a toujours eu une imagination débordante. Alors que j'entame mon plat une explosion se fait entendre et ma mère comme moi on se regarde avec terreur

parce que même si on n'a pas vu d'où ça vient au fond de nous on sait. Il me faut quelques secondes avant de réagir et quand c'est le cas, je n'attends pas ma mère et court à l'extérieur. Je me précipite vers la maison de Jack et Hailey car je sais que de là je verrais contrairement à devant l'entrée. N'étant pas très loin de chez eux j'arrive rapidement et je vois le club à moitié détruit suite à l'explosion et le reste en feu.

Je pose ma main sur ma bouche pour étouffer mon cri. Les hommes que je considère comme ma famille sont là-bas et il y a mon père et mon frère aussi. Pitié, ne me les enlever pas, je n'y arriverais pas sans eux.

Je finis par rejoindre ma mère devant le portail et je vois Celia et Hailey. Je n'ai même pas pensé à elle quand j'ai vu le bâtiment, si moi j'ai des membres de ma famille, elles ont le père de leur enfant à l'intérieur. Je m'approche de ma mère qui tient Caro dans ses bras. Son attitude me choque un peu, elle ne pleure pas et semble comme détachée de ce qu'il se passe. Je ne l'ai jamais vraiment portée dans mon cœur et je ne comprends pas ce que Will lui trouve mais il en est amoureux alors je me dois d'être là pour elle aussi. Je me mets près de ma mère qui pleure silencieusement comme moi d'ailleurs, c'est en la voyant pleurer que je me rends compte que je pleure moi aussi.

Le temps semble durer des heures avant qu'un homme s'approche de Hailey. Il lui parle et ses sanglots se font plus fort. Elle finit par monter dans une ambulance ou je suppose se trouve Jack et Célia reste avec nous. Elle vient près de moi et sa main trouve la mienne.

Au bout de plusieurs heures ou minutes je ne sais même pas tellement le temps paraît long ici un homme revient vers nous et nous dit d'aller nous reposer que ça ne sert à rien de rester ici. Je n'ai pas envie de me reposer, je veux juste retrouver mon frère et mon père. Finalement on décide de se rendre à l'hôpital pour soutenir Hailey dont les nouvelles ne sont pas très bonnes

Rapidement après notre arrivée, la salle d'attente se remplis. Je ne calcule pas les personnes qui entre et continue mes cents pas. Je sens un regard sur moi, je ne sais pas de qui il est mais je ne veux pas savoir. Je ne veux pas montrer ma vulnérabilité, je m'en suis fait la promesse il y a quatre ans quand un de mes rêves c'est brisé.

Je continue donc à marcher quand une main m'arrête. Je relève les yeux vers la personne qui m'a arrêté et fait face à un homme que je ne connais pas. Son regard et la sensation de sa main me donne impression que la peur, la douleur et la tristesse disparaît un peu enfin non mais comme si je pouvais la partager avec lui ou une connerie comme ça, je ne sais même pas d'écrire la sensation mais à son contact je me sens légèrement apaisée. Il me sourit et me tend un café.

Merci...

Je ne sais même pas son prénom, il doit s'en rendre compte car il reprend la parole.

Hugo.

Merci Hugo.

Il me sourit et la sensation m'envahit un peu plus. Il semble attendre que je donne le mien donc je lui donne ce qu'il veut

Mady.

Enchanté Mady, désolé que notre rencontre se passe dans un tel moment.

Vous aussi vous avez une personne disparue ?

Non, mes hommes étaient à la protection du club donc à l'extérieur posté à des points stratégique en cas d'attaque. Jamais on n'aurait pensé que ça vienne de l'intérieur surtout qu'ils ont été fouillés avant de passer le portail. J'ai juste un de mes hommes ici que j'attends de pouvoir aller voir.

Vous pensez que...

Ma voix se brise au milieu de ma phrase et je me force à ne pas pleurer. Les bras Hugo se referme autour de moi et forme comme une protection. Je n'ai pas envie que ça se finisse j'ai l'impression qu'il fait fuir un peu la peur qui me sers le ventre et que tant que je serais dans ses bras rien de mal arrivera.

Je ne vais pas dire que je suis sûr qu'ils vont bien mais je l'espère. Il faut garder espoir Mady, votre père et votre frère sont des personnes fortes.

Comment vous savez pour mon père et mon frère ?

Je connais tous les hommes de votre club enfin presque, je suis le président de tous les Son's réuni donc je me dois de connaître mes hommes et leur famille en partie, je ne savais juste pas votre prénom mais votre ressemblance avec votre père vous trahi.